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El Borma (Ouargla)
Isolée à cause du sable
Publié dans El Watan le 02 - 06 - 2005

La RN 53 a fait encore parler d'elle. Depuis plusieurs semaines, en plusieurs points récurrents, le sable commence à s'amasser en dunes qui obstruent la route. Tout d'abord, cette route nationale se refuse aux voitures touristiques puis aux camions qui approvisionnent la population en denrées alimentaires et en carburant.
Seuls quelques tout-terrains la traversent. Cela augure une nouvelle période d'isolement surtout que l'activité du vent est bien plus forte en ce moment. Un vent violent qui souffle presque toujours dans la même direction, selon le témoignage d'un habitant contacté par téléphone et qui nous parle d'une réelle hantise : la peur de ne pas pouvoir se déplacer en cas de besoin. « Une population de quelque 5000 habitants est régulièrement prise en otage par le sable », commentera un autre, puisque la route nationale en question est pratiquement le seul accès à la localité. Située à 420 km du chef-lieu de la wilaya de Ouargla, la daïra d'El Borma n'est accessible que par l'axe Hassi Messaoud ou, toujours sur la même route, par une bifurcation à partir de Debdeb dans la wilaya d'Illizi. La souffrance des habitants atteint son summum à chaque fois que le vent s'amplifie et que les trois rétrochargeuses louées par l'APC pour déblayer la route sont en panne. Le souhait des gens est toujours le même : « Qu'une panne soit évitée ». Sinon c'est le calvaire : éloignement, isolement, pénurie, hausse des prix et cas d'urgence difficilement gérables, car les périodes d'obstruction sont loin d'être courtes. En moyenne, c'est d'une semaine à dix jours par mois qu'il s'agit, notamment entre avril et mai, et la solution ne semble toujours pas trouvée. En général, les équipes chargées du déblayage sont dépassées par la force du vent et les quantités de sable. Elles arrivent rarement à rétablir la circulation en moins de trois jours. Pourtant, avec ses douze milliards de budget annuel, la commune d'El Borma n'est pas la plus pauvre de la wilaya. Mais il semblerait que le déficit cumulé durant les années de mauvaise gestion entrave toute démarche d'amélioration du quotidien de la population. Les programmes de wilaya ne sont pas destinés aux zones pétrolières supposées assez riches pour élaborer et exécuter des programmes de développement. Mais l'autonomie ne semble pas avoir servi les populations des zones pétrolières. A El Borma particulièrement, tous les symptômes d'une localité dénuée et oubliée sont visibles et l'isolement cyclique de la population exacerbe les sentiments d'appartenance à une wilaya qui s'inquiète peu du sort des citoyens des zones reculées. Ils sont loin des centres de décision et de pouvoir et les responsables locaux prouvent en permanence leurs insuffisances. Pour la commune d'El Borma, les rentes de la fiscalité pétrolière ne sont pas négligeables. L'on semble souvent omettre que cette commune compte au minimum une quinzaine de compagnies pétrolières nationales et étrangères. Et pas des moindres, puisqu'il s'agit du groupement Sonatrach, d'Agip, de Halliburton, de Saipem et d'Anadarko, pour ne citer que les plus importantes. C'est également sur les territoires d'El Borma qu'est situé le groupement Hassi Berkine. Une commune a été greffée au cœur des vastes territoires administratifs d'El Borma d'une superficie globale de 47 620 km2. El Borma, soi-disant urbaine, parait minuscule par vue aérienne. Avec un parc logement d'à peine 600 unités plus ou moins potables, la réalité du terrain n'est guère reluisante. Mises à part les activités pétrolière et pastorale, aucune autre activité économique ou un mouvement dans ce sens n'est envisagé. Néanmoins, El Borma l'algérienne jouxte El Borma la tunisienne qui est à peine 25 km en face. On la dit mieux nantie. Et même si nos concitoyens ne font pas grand-chose pour amorcer un changement hormis la grogne qu'ils réservent aux walis successifs en visites très espacées dans cette daïra, ceux-ci croient dur comme fer qu'en face c'est forcément mieux. A part cette triste réalité, le paysage est féerique aux alentours d'El Borma. C'est le point de naissance d'innombrables dunes d'une impressionnante hauteur. Sans doute les plus culminantes du pays, selon les connaisseurs. Les dunes d'El Borma dépassent facilement les 100 m de haut pour la plupart. Elles gagnent en hauteur en même temps qu'elles se déplacent. Et aussi spectaculaires que le vent qui souffle à longueur d'année sur cette zone, ces dunes voyageuses, sans cesse sculptées par le vent chaque jour que Dieu fait, sont autant un privilège qu'une damnation pour la population.

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