Le chanteur égyptien Hani Chaker a animé, mercredi et jeudi, en soirée deux concerts réussis à la salle Ibn Khaldoun, à Alger. Hani Chaker, la star de la chanson romantique et l'idole attitrée de la gent féminine, a attiré un monde impressionnant durant ces deux passages dans la capitale. Sa brillante prestation était telle que certains invités n'ont pas lésiné sur les moyens pour acheter un second billet pour son spectacle du lendemain. A 21 h sonnantes, l'imposant orchestre égyptien fait son entrée sur scène. ll exécute des morceaux musicaux très entraînants. Dix minutes plus tard, la star - vêtue d'un costard noir - fait son apparition. Tout le monde se lève pour saluer l'artiste en lançant des youyous stridents et en l'applaudissant à tout rompre. Emu par un tel accueil, il remercie l'assistance d'être venue. « Vous m'avez manqués. J'estime le peuple algérien... et j'aime bien entendre ce genre de youyous que vous faites d'ailleurs très bien », dit-il sur un ton timide à ses hôtes. Il donne le la à son orchestre tout en tapant des mains. Le public ne se fait pas prier pour l'imiter. Il commence par une petite improvisation Bahibek ya Djazaïr, daymen âala bali (je t'aime ô Algérie et je pense toujours à toi). Après ce bouquet inaugural, il entame son répertoire avec des titres incontournables dont Nesyanek srib, y a rith arfetek min zamen, enti listi tssâli, finek min badri, sawâa... Hani Ckaker a tenu à offrir à ses fans un titre de son nouvel album qui sortira à la fin de ce mois : « J'espère que cette chanson vous plaira et qu'elle sera à votre goût. » Sitôt les quelques vers prononcés de Aâlimeli houbek lik, les corps se laissent aller au gré de cette musique chaloupante. Essayant d'imiter le dialecte algérois, Hani Chaker demande : « Elle vous a plu... bezef... bezef ? » Avec son air charmeur, il fredonne sous des applaudissements nourris : Habibi min El Djazaïr... habibi min misr.. habibi min koul billad âaribiya. L'assistance est au comble du ravissement. Exigeantes parfois, certaines personnes n'hésiteront pas à se mettre au-devant de la scène pour remettre au chanteur des petits papiers sur lesquels était mentionnée leur chanson favorite. Avec respect et humilité, Hani Ckaker répondait par un gentil « hader ». Il clôturera la soirée avec l'incontournable et très demandée chanson Ouhibek y a ghalli. Vers 23h30, la foule s'est dispersée contente d'avoir vu de près leur idole... et d'avoir pu immortaliser des images de Hani grâce à leur téléphone portable.