Lors de la journée d'étude sur le Wireless Fidelity (WiFi), organisée hier au ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Amar Tou, ministre du secteur, a affirmé : « Nous allons engager incessamment à titre expérimental avec Algérie Télécom des réseaux en matière de l'UMTS (Universal Mobile Telecommunications System ou 3G). Nous sommes en mesure de faire du GPRS qui permet un accès plus large et plus rapide à de nombreux services multimédias. Sur le plan des connaissances technologiques, les Algériens ont des compétences de niveau mondial. Au niveau de l'application, nous sommes en train de suivre toutes les applications qui apparaissent dans le monde même si l'expérimentation n'est pas à la dimension d'une application à grand échelle, mais ça viendra. » Amar Tou a fait état des progrès réalisés par l'Algérie deux ans, notamment dans le domaine des Technologies de l'information et de la communication (TIC), en dépit des difficultés inhérentes à une économie en transition. Pour rattraper son retard, l'Algérie veut non seulement les meilleures technologies, mais aussi pouvoir les mettre en œuvre. Elle met en compétition Européens et Américains et se tourne volontiers vers les opérateurs asiatiques tels que Huawei Technologies (Chine) et Corecess (Corée du Sud) pour qui « l'Algérie est un grand pays et présente des potentialités importantes pour le développement du domaine des technologies de communication et offre un marché assez large ». Le ministre a confirmé aussi l'ouverture du capital de l'opérateur historique Algérie Télécom à « un partenaire stratégique » et le lancement d'un avis à manifestation d'intérêt pour le recrutement d'une banque d'affaires. Après le 13 octobre, elle devra dire quelles sont les expériences en la matière dans le monde (méthodes de travail, formules possibles, intérêts). A ce moment-là, les trois parties algériennes impliquées (pouvoirs publics, Algérie Télécom et le partenaire social) devront étudier toutes les formules et voir quelle est celle qui peut convenir. L'ouverture du capital est une option de l'Algérie en l'an 2000 qui vient d'être confirmée dans le programme du gouvernement et approuvée par le partenaire social. « Je considère qu'une année et demie est un délai minimum pour terminer cette opération. D'ailleurs, le programme du gouvernement a dit ce qui suit : deuxième semestre 2004, le début du lancement de l'opération. 2005, la conduite de l'opération. C'est bien balisé. » Le partenaire stratégique ramènera la technologie, l'argent et le savoir-faire. La première étape est pour le 13 octobre lorsque la liste des entreprises postulantes sera connue. « On n'est pas tenus par un délai impératif. On travaille en fonction de ce qu'on aura comme information », précise-t-il. L'ouverture du capital d'Algérie Télécom devra permettre d'adapter ses capacités de gestion pour pouvoir affronter une concurrence féroce, plaçant la satisfaction du client au centre de ses priorités. Il s'agit d'opérer un changement radical pour augmenter aussi ses capacités d'investissement et bénéficier de savoir-faire en technologie et gestion. Les partenariats entre sociétés étrangères et nationales présentent l'avantage de faciliter le transfert de technologie.