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Phare de Ras El Hamra
Cite 154 ans d'histoire et de services
Publié dans El Watan le 25 - 07 - 2004

Construit sous l'occupation coloniale en 1850, le Cap de Garde, Ras El Hamra pour les Bônois, n'a pas perdu de sa superbe, malgré le nombre d'années que son sémaphore du haut de ses 16 m a vu passer.
Situé sur le côté nord-ouest du golfe de Annaba et au nord du port, la tour carrée en maçonnerie semble être éternellement figée 154 années après. Il est toujours ce gardien que l'on regarde, sans voir composer le jour des chansons au gré des notes du vent, des vagues et des écumes de la grande bleue. La nuit, son regard tournant, vif et acéré lance sur une portée de 31 milles nautiques, ses avertissements à tous les navires et marins du monde les appelant à la vigilance, et les guider pour éviter les écueils mais aussi pour assurer le rôle de sentinelle de la région de Bône à El Kala et de Bône à Skikda. Tout autour, deux logements pour gardiens, une chambre pour le personnel de passage et deux bâtiments de service sont à ses pieds comme pour les lécher en une supplique adressée à son radiophare d'une forme pyramidale quadrangulaire.
Un roc impassible
Fière, hautaine et même arrogante, la tour ne semble pas vouloir prêter attention à cette litanie sans cesse renouvelée depuis plus d'un siècle et demi d'histoire et de services. A-t-il raison de le faire lui, ce roc impassible, froid et insensible témoin des ébats, promesses, déclarations d'amour, de passion des amoureux des générations qui s'étaient succédé à ces pieds et dans les bosquets qui l'entourent ? La terre de couleur rouge, d'où le nom de Ras El Hamra qu'on lui accorde, sur laquelle il est bâti est l'expression de sa douleur. Celle d'avoir été et d'être encore et toujours témoin de la mort d'hommes, de femmes et d'enfants victimes de la torture de l'armée coloniale ou noyés dans les flots tumultueux de la mer Méditerranée, sa compagne pour l'éternité. Des poètes et amoureux de la nature l'ont fait parler avec tout le respect dû à son âge, sa superficie, sa hauteur, sa lourdeur et sa mission. Il domine Annaba en maître de céans comme un seigneur son domestique. Egalement à ses pieds, Aïn Bent Soltane, une autre de ses nombreuses maîtresse traîne avec son eau douce qui coule sans jamais s'arrêter. Aïn Bent Soltane roucoule depuis la nuit des temps à quelques centaines de mètres de trois grottes profondes. C'est en ce lieu où, chaque été, se regroupent des familles entières pour des jours et des nuits d'offrandes, de chants et de musiques. Elles le font à la gloire des saints protecteurs des vierges désirant un mari, des candidats et lauréats au baccalauréat, de malades pour leur guérison et des pauvres à la recherche d'une bénédiction mettant fin à leur misère. Son altesse « le phare » leur tourne le dos comme il le fait au passé glorieux de la ville, sa fidèle vassale traversée à ce jour par des crises multiples. Contrairement à un phénix reconnaissant, le phare semble vouloir renier ses cendres pour violer Annaba qu'il pénètre en profondeur de cette lumière blanche qui fédère, chaque nuit, tout le monde de la mer et de la terre. Au levant ou au couchant, le soleil embrase les murs faits de pierre de taille. Bravant le vent violent et la pluie en ce mois de juillet qui a tardé à mettre les estivants en demi-manches, les visiteurs nombreux s'y rendent pour admirer le panorama. L'imposante bâtisse a les allures d'un château-fort. Au sommet, un œil ressemblant fort à celui du cyclone éclaire chaque nuit et jusqu'au lever du soleil toute la périphérie. En 1880, trente années après avoir été bâti, le phare connaîtra sa première transformation avec son agrandissement et son extension pour mettre définitivement un terme aux activités du Fort Génois vestige de la période ottoman aujourd'hui livré à toutes les décrépitudes. Le 22 avril 1880, un appareil optique et une grande lanterne alimentée par l'électricité seront mis en service. Après une opération d'aménagement effectuée à ses pieds, le phare entamera sa mue en 1947 avec l'un des plus importants agrandissement jamais réalisés.
Sémaphores
Tout autour du 2e sémaphore mis en place le 20 septembre 1881, moellons, ourdis, poutres en bois, briques pleines, briques rouges, granit, roches, pierres de taille serviront de matériaux pour la construction des magasins pour le matériel de rechange, une nouvelle tour, terrasse, chambres, cuisines, bureaux, buanderie et bâche à eau. A son sommet, le puissant projecteur émet un faisceau lumineux à rayons parallèles tendant ce qui ressemble à un long bras vers la mer. Pour les techniciens chargés de sa gestion, de son entretien et de sa maintenance, le phare n'est pas destiné à éclairer, mais à être vu de très loin par des bateaux en approche. Il est assisté par des balises servant à la navigation rapprochée. Souvent visuelle, parfois sonores ou radioélectriques, les balises sont généralement éclairées de nuit. Il est affirmé que ce sont les Grecs anciens qui furent les premiers artisans dans la confection de repères artificiels en forme de tours dans les zones où ne se trouvent pas de repères naturels bien placés. Les Grecs ont, par la suite, surmonté ces ouvrages par une plateforme sur laquelle ils allumaient des feux de bois à la tomber du jour. Ce fut le cas de l'ouvrage du cap Ségie qui signalait l'entrée du détroit des Dardanelles sur la mer Egée. Les historiens avancent le nom de Ptolémée qui en 285 avant J.-C. fit construire sur l'île de Pharos, proche d'Alexandrie (Egypte), une tour de 135 m de haut portant une plateforme sur laquelle toutes les nuits était entretenu un feu. Cette tour est l'une des Sept Merveilles du monde antique. C'est le nom de l'île de Pharos qui constitua la racine du mot phare.


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