Un délai supplémentaire devant expirer à la fin de l'année en cours vient d'être accordé par la direction générale de la Caisse nationale d'épargne (CNEP) à ses clients accusant des impayés dans le remboursement de leurs crédits bancaires. A cet effet, la CNEP-Banque offre à ces derniers la possibilité de régulariser leur situation tout en préservant le bénéfice des dispositions ayant trait au règlement à l'amiable des arriérés, et ce, jusqu'au 31 décembre 2005. Passé ce délai, la direction de cette banque, essentiellement versée dans l'immobilier, menace d'user de mesures coercitives conformément aux dispositions régissant les agences bancaires. La CNEP-Banque menace ainsi les clients concernés de recourir à des poursuites judiciaires et à la saisie, le cas échéant, des biens mobiliers et immobiliers dont les propriétaires ne se sont pas acquittés des crédits contractés, par le biais d'huissiers de justice. Il s'agit, à ce titre, des véhicules et des logements acquis grâce au concours financier de la CNEP, dont les bénéficiaires ne sont pas en situation régulière avec cette banque concernant le remboursement du crédit. La CNEP-Banque a d'ailleurs déjà « invité », en décembre 2004, les mauvais payeurs à régulariser leur situation avant la fin de l'année écoulée, mais vraisemblablement certains clients continuent à ignorer les rappels à l'ordre de la direction de la Caisse d'épargne et de prévoyance. Cela étant, en sus du délai que celle-ci a fixé à ses clients pour régulariser leur situation, la CNEP de Constantine, par le biais de sa société immobilière, s'était également accordé, pour rappel, jusqu'à la fin de l'année 2004 pour vendre près de 1000 logements, proposés à ses épargnants selon trois formules : vente libre, vente aux enchères et par listing. Normalement, tout devait être liquidé le 31 décembre 2004. Or la lenteur avec laquelle l'étude des dossiers des demandeurs de crédits a été menée et le retard enregistré également dans le parachèvement du listing des futurs propriétaires des 154 logements de la cité Boussouf, les bénéficiaires des logements CNEP, mis en vente en novembre 2004, n'y habitent toujours pas, pour la plupart à cause du problème d'eau. C'est notamment le cas des bénéficiaires des 140 logements CNEP de Aïn Smara où l'eau, au même titre d'ailleurs que le gaz naturel, n'est pas encore disponible, selon des déclarations qui nous ont été faites par certains acquéreurs de logement, courroucés par cette situation. A part une dizaine de familles qui ont emménagé dans cette cité, en dépit de l'absence d'eau, compensée par l'achat de citernes, les autres attendent pour l'instant que les services de l'ADE prennent en charge ce problème.