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“La Cnep offre 3 milliards de dollars pour les crédits immobiliers”
Son directeur général, Djamel bessa, le révèle à Liberté
Publié dans Liberté le 07 - 05 - 2006

Le premier responsable de la caisse annonce que sur cette somme, 1 milliard de dollars est destiné aux crédits pour les particuliers. Il précise également que les dossiers seront traités dans un délai d'une semaine au niveau des agences.
Liberté : Quelle est l'importance de l'épargne au sein de la Cnep-banque et des fonds mobilisés pour le financement des programmes de logements ?
Djamel Bessa : Les excédents d'épargne de la Cnep se situent autour de 500 milliards de DA en dépôts cumulés. C'est une épargne qui a connu une progression, mais pas significative. Cela est essentiellement dû à la relance de la consommation interne du fait de l'évolution du style de vie des Algériens. La progression constante de l'épargne a permis à la banque de disposer de ressources pour assurer le financement à la fois des programmes initiés par la Cnep et ceux de nos partenaires qui sont les promoteurs publics et privés. De manière générale, la Cnep n'a pas de problème de disponibilité de ressources. Mieux, elle est même prêteuse nette sur le marché monétaire.
Quel est le taux d'utilisation des ressources dans les différents programmes ?
Nous utilisons toutes les ressources de la banque. Mais, ce sont les formes de leur emploi qui diffèrent. Près de 50% de cette épargne, soit plus de 200 milliards de DA (plus de 3 milliards de dollars), sont employés dans le financement des programmes immobiliers. Plus de 60 milliards de DA (soit près d'1 milliard de dollars) pour les particuliers. Nous trouvons aussi d'autres opportunités pour l'utilisation de nos ressources. Nous ne voulons pas garder une trésorerie oisive. Nous intervenons ainsi sur le marché de l'emprunt obligataire, celui des valeurs du Trésor et le marché monétaire interbancaire.
Quelle est la contribution de la Cnep dans la réalisation du million de logements d'ici à 2009 ?
La contribution de la Cnep est double. Sa première intervention est d'assurer le financement en amont et en aval des programmes réalisés par les promoteurs et les autoconstructeurs. Car, une partie de ce projet de un million de logements est dédiée à l'autoconstruction. La mise à la disposition de notre clientèle des financements nécessaires contribue donc à la concrétisation de ce vaste projet. Notre participation s'effectue également à travers le financement des promoteurs qui réalisent des programmes immobiliers dans ce cadre. La seconde forme d'intervention a trait à la construction du programme de 65 000 logements en location-vente et le lancement d'un programme promotionnel.
à propos du programme des 65 000 logements, depuis 2002, le projet a accusé un retard flagrant. Quelles sont les raisons à l'origine de ce retard ?
Il y a eu effectivement un retard dans le lancement de ce programme. Mais cela n'incombe pas à la Cnep. Trois facteurs importants ont freiné le début de la réalisation du projet. Le premier : c'est que nous avons tiré les leçons des programmes promotionnels que nous avons financés ou initiés, il y a quelque temps, et qui ont connu de gros problèmes de commercialisation. Nous voulons nous assurer que les logements que nous réaliserons trouveront acquéreurs. Il a fallu faire un travail en profondeur avec l'AADL pour répondre à la demande non satisfaite par les programmes de celle-ci. Puis, confirmer cette demande en adressant une lettre individuelle pour chaque client dans laquelle il doit réaffirmer son besoin d'acquisition d'un logement suivant la formule de location-vente. La deuxième contrainte que nous avons eu à gérer concerne le coût de réalisation. Ainsi, pour nous permettre de réaliser les logements au prix convenu, c'est-à-dire 26 400 DA/m2, il a fallu que nous fassions les analyses de sol. Un sol inadéquat pourrait avoir des conséquences sur le coût de réalisation. Si nous devons descendre jusqu'à 20 mètres de profondeur pour trouver le bon sol, cela signifie que des investissements supplémentaires seront consentis. Les surcoûts se répercuteront automatiquement sur le prix du m2 habitable. Il a fallu aussi renégocier avec les entreprises retenues pour discuter du prix de réalisation. Certaines entreprises ont, en effet, demandé une révision à la hausse des prix pour des motifs liés entre autres à l'augmentation des tarifs des matériaux de construction, ceux de la main-d'œuvre depuis 2002 à l'année 2005 et 2006. C'étaient des négociations très serrées et qui ont duré très longtemps. Nous avons pu convaincre nos partenaires (entreprises nationales et étrangères) via notre filiale Cnep-Immo, que notre partenariat avec eux s'inscrit dans le long terme. Le gain pour les deux parties devra se prolonger et ne s'arrêtera pas à des opérations ponctuelles uniquement. La troisième contrainte à laquelle nous avons fait face est que nous n'avons pas voulu nous lancer dans des programmes dans les mêmes conditions que celles d'il y a quelques années sans actes de propriété ni permis de construire. Car, nous voulions que la relation qui nous lie au locataire-acquéreur soit établie dans toutes les formes juridiques les plus adéquates. En outre, nous voulions que tous les programmes de la Cnep soient lancés sur la base d'un dossier administratif sain pour permettre au locataire-acquéreur de jouir de la pleine propriété de son bien et donner à ce dernier la possibilité d'alimenter le marché secondaire du logement. Nous avons également l'obligation en tant que banque prêteuse de constituer une garantie en contrepartie des crédits que nous consentons. Et faute de garantie, nous ne pouvons pas constituer de garantie. Pis, nous ne sommes même pas propriétaires du logement que nous avons réalisé. Cependant, devant l'urgence de réaliser ce programme, nous avons opté pour une autre démarche orthodoxe, mais souple. Nous avons décidé de lancer les programmes sans que nous ayons formellement l'acte de propriété à condition que nous ayons payé le terrain. En termes plus clairs, que nous ayons l'ordre de versement qui est un élément de preuve de la propriété du terrain. Parallèlement à cela, il faut que nous obtenions la garantie que l'acte de propriété est en cours d'établissement par les services concernés. Nous menons les deux démarches en parallèle pour gagner plus de temps. Ainsi, nous lançons les opérations et nous régularisons en même temps la situation administrative des terrains. Cette solution sera appliquée bientôt dans les wilayas de Sétif, Bouira et Oran. Ces contraintes sont levées progressivement par un comité de suivi et d'évaluation permanent composé des représentants des ministères de l'Habitat, des Finances, des services des domaines et de la Cnep. Il nous est arrivé de refuser des terrains à cause de l'origine de leur propriété qui posait problème. D'autres assiettes ont été refusées car elles n'étaient pas adaptées aux conditions de prix. Le travail de sélection du foncier nous a ainsi pris du temps et coûté beaucoup d'argent. Toutefois, dans les wilayas de Sétif, d'Oran et de Bouira, les entreprises réalisatrices sont d'ores et déjà installées. Le rythme de réalisation ira en s'accélérant une fois la machine bien huilée. Il est prévu le lancement prochainement de 16 654 logements sur 26 sites à l'échelle nationale. La première tranche de 4 654 logements concerne 15 wilayas (Blida, Tipasa, Bouira, Béjaïa, Boumerdès, Sétif, Annaba, Oran…). Plus de 50% de la première tranche sont en voie de réalisation. La seconde tranche concerne 12 000 logements. Les sites sont identifiés. Nous attendons seulement la validation auprès de l'AADL de la demande solvable.
Nous constatons qu'Alger ne figure pas sur la liste des wilayas bénéficiaires de ce programme…
À l'instar des autres capitales du monde, Alger connaît une forte pression du foncier. Les autorités locales de la wilaya sont en train d'examiner les disponibilités foncières existantes, afin de pouvoir intégrer tous les programmes de logements prévus liés aux équipements, au logement social locatif, au logement social participatif… dans un plan d'aménagement urbain. Nous sommes prêts, néanmoins, à lancer des programmes dès que nous obtiendrons les assiettes nécessaires.
Quelles ont été les conséquences de l'abandon par la Cnep du crédit automobile ?
il n'y a pas eu de conséquences sur la structure du bilan. Car, nous avons compensé cela par le développement plus accru de l'activité crédit immobilier. À titre illustratif, nous avons accordé quelque 9 000 crédits aux particuliers durant l'exercice 2004. Nous avons clôturé l'année 2005 avec 15 000 dossiers de crédits accordés aux particuliers. Les crédits ont été remboursés à 98%.
Les prérogatives des agences de la Cnep sont-elles renforcées pour avoir la capacité de non seulement traiter des dossiers de demande de crédit, mais de pouvoir aussi prendre des décisions car, le temps que prend un dossier à partir de l'agence pour arriver à la direction générale est très long ?
Pour améliorer la qualité de service et le délai de réponse, nous avons pris des mesures à court terme. Il s'agit du relèvement du seuil des compétences des agences. Il y a une année et demie, l'agence était habilitée à accorder des prêts à hauteur de 500 000 DA. Les directions régionales pouvaient aller jusqu'à 1 million de DA. Et tout crédit excédant ces montants devait être traité au siège (DG). La proportion des dossiers qui arrivent à la DG était estimée à 40%. Désormais, l'agence peut décider seule pour un crédit d'un montant de 2 millions de DA. Mais pas toutes les agences. Cela ne concerne que les agences qui disposent des compétences qui ont une qualité de gestion des dossiers et le niveau de recouvrement… Les réseaux se prononceront seuls sur les prêts qui ne dépassent pas les 3 millions de DA. Au-dessus de ce montant, seules les structures du siège sont en mesure de s'exprimer. Cette décision a pu ramener le taux de dossiers traités au siège à 5% uniquement contre 40% il y a une année et demie. Le reste, c'est-à-dire 95% des demandes de crédits, est effectué entre les agences et les directions régionales. L'autre mesure, et non des moindres, c'est de faire obligation aux différentes structures, à savoir agences, directions régionales et DG, de répondre aux demandes dans un délai ne dépassant pas 7 jours pour chacune des structures. Ainsi, le dossier atterrit au niveau de l'agence, son directeur dispose de 7 jours seulement pour y répondre. S'il s'agit d'un crédit qui relève de ses prérogatives, il doit donner une réponse au client soit positive soit négative. Si c'est un prêt qui dépasse les pouvoirs de l'agence, le premier responsable doit émettre un avis et transmettre le dossier à la direction régionale.
Celle-ci a 7 jours pour statuer sur ce cas. Elle peut prendre une décision ou elle renvoie le dossier à la DG. Cette dernière a 7 jours pour répondre à la demande. Par conséquent, la réponse à une demande de crédit ne saurait dépasser un délai de 21 jours. Mieux, il est possible d'aller en deçà de ce délai.
B. K./A. W.


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