Une délégation d'Europort, une association professionnelle regroupant le Port autonome de Marseille, l'Union maritime et fluviale-Fos (UMF) et la Chambre de commerce marseillaise, séjourne depuis quelques jours à Alger. Cette visite entre dans le cadre du patenariat entre le port de Marseille et les ports d'Algérie. Toutefois, le port d'Alger, de par son volume de trafic au niveau national, constitue la priorité dans l'agenda des opérateurs français. Lors d'une conférence de presse, animée hier au Hilton, ces experts ont rappelé que l'Algérie reste le premier client du port phocéen. Le trafic vers l'Algérie est de l'ordre de 9,5 millions de tonnes par an sur un volume total de 94 millions de tonnes. « De ce fait, l'Algérie occupe la première place, bien avant la Chine », a signalé le président de l'UMF, M. Marcorelles. Lui succédant, le représentant du Port de Marseille précisera qu'en ce qui concerne seulement les marchandises diverses, 1,5 millions de tonnes sont embarquées annuellement à partir du port de Marseille vers l'Algérie. « Ces marchandises sont constituées notamment de containers, de remorques et de voitures », ajoute-t-il. Parmi cette marchandise, la part du lion est taillée par le container. En effet, pas moins de 140 000 unités, représentant 1036 t, ont été traitées en 2004 par le Port de Marseille. « C'est dire que le container reste le moyen de transport le plus usité vers les ports d'Algérie », dira le responsable français. Pour ce qui est du trafic de voyageurs, Europort souligne que l'Algérie reste également le premier client du Port de Marseille. 500 000 passagers transitent par cette infrastructure du sud de la France. « Dans le souci d'améliorer le confort des passagers algériens, nous devrons inaugurer très prochainement une gare (maritime) internationale polyvalente. Les services ressembleront à ceux qui existent dans les aéroports internationaux. » La délégation française a fait part des nombreux contacts qu'elle a eus avec des responsables de la douane algérienne (CNIS) et du port d'Alger, en particulier. « Nous avons évoqué les questions liées à la filière maritime en essayant d'apporter notre contribution. Nous allons travailler ensemble afin de permettre plus de fluidité aussi bien à Marseille qu'à Alger », a-t-on conclu.