Tel est le thème central de la journée d'information scientifique et culturelle organisée récemment, à l'initiative de l'APC de Mila, à l'Institut national spécialisé de la formation professionnelle (INSFP) de la même localité. L'assistance étoffée, composée essentiellement d'étudiants, de chercheurs, d'architectes et d'hommes des sciences et de la culture, a suivi avec intérêt les quatre communications inscrites à l'ordre du jour de cette manifestation. Assises rechaussées par des experts en la matière, à l'exemple des docteurs Dahou Keltoum, directrice du musée Cirta de Constantine et Benlahrèche Abdelaziz, qui développeront les thèmes intitulés « la ville de Mila en période numide » et « L'importance du patrimoine dans la préservation de la mémoire ». L'intervention du docteur Youcef Aïbèche, axée autour de « La citadelle bizantine à Mila », dévoilera au public les péripéties et l'histoire de Mila durant l'occupation bizantine. Quant à l'intervention du docteur Medjani Bouba, elle était tout simplement fulgurante. Une communication remarquable à travers laquelle l'intervenante relatera l'historique de la mosquée de Sidi Ghanem construite à la vieille Mila par le compagnon du Prophète, Abouhadjir Dinar, en l'an 55 après l'hégire. Elle démontrera ensuite que Mila était l'une des plus importantes capitales sous la dynastie aghlabide et que sa mosquée est plus ancienne que les grandes mosquées d'Alger, de Tlemcen et de Nedroma. A la clôture de ce séminaire instructif et fort captivant, il a été officiellement annoncé qu'après l'accord des autorités de tutelle et l'administration locale, le grand projet de restauration de la vieille ville de Mila et la création d'un musée est plus que jamais mis en route.