Le coup de starter des épreuves du baccalauréat sera donné dans la matinée d'aujourd'hui à travers les 48 wilayas du pays. 405 475 candidats scolarisés et 164 111 candidats libres seront sur la ligne de départ du principal examen du système éducatif national. Pour l'édition 2005, le ministère de l'Education nationale a mobilisé 90 000 professeurs pour la surveillance des épreuves. Avec un taux de 58,06% de l'ensemble des candidats, les filières scientifiques se taillent la part du lion. Le reste, soit 41,94%, devra concourir dans différentes matières de la filière littéraire que sont les sciences humaines, les langues étrangères, les sciences islamiques, mais aussi l'économie de gestion ou la comptabilité. Hormis les sciences exactes, les « scientifiques » sont ceux qui ont suivi un cursus secondaire dans les spécialités aussi diverses que l'industrie mécanique, l'électrotechnique, les constructions et travaux publics, la chimie, le génie électrique, le génie civil, le génie mécanique et l'électronique. 32 centres de correction ont été dégagés pour cet important évènement qui doit impliquer, selon les chiffres communiqués par le ministère de l'Education nationale, plus de filles (57,71%) que de garçons. Les lycées serviront pratiquement tous de centres d'examen où, comme à l'accoutumée, des agents de l'ordre public seront de faction tout au long des épreuves, soit du 11 au 15 juin 2005. Du côté des candidats, l'humeur est plutôt au « positivisme » pour paraphraser Amel, 18 ans et demi. Scolarisée au lycée Ourida Meddad (El Harrach), elle repasse le bac pour la seconde fois. « J'estime que je me suis très bien préparée. Deux mois durant, je me suis carrément coupée de l'extérieur en passant au peigne fin tout le programme au domicile d'une amie. J'espère in cha' Allah être reçue. » De leur côté, les parents ne cachent pas leur appréhension d'autant plus que le système de rachat n'est plus en vigueur. « Ma fille a obtenu 9,99 en 2004. Ses moyennes annuelles tournaient autour de 11,5. Malheureusement, elle n'a pas eu son bac. Et la cause en était une rage de dents », regrette une mère de famille, une « vieille bachelière » des années 1970. Comme en 2004, le ministère de l'Education nationale a fixé le seuil : pas moins de 10/20. Pour les uns, le seuil est largement abordable ; pour les autres, il y a risque d'incident « fâcheux ». Cela pourrait se produire chez les candidats des filières sciences humaines qui, malgré une excellente préparation dans les matières à fort coefficient (arabe, philosophie, histoire-géographie...), pourront passer à côté à cause de la négligence des matières dites secondaires. C'est le problème d'une candidate de Raïs Hamidou qui passe son bac lettres pour la troisième fois. « Mon problème, ce sont les mathématiques. Je n'arrive pas à assimiler cette matière. Pour cette année, néanmoins, j'ai fait un grand effort pour garantir un 8/20 en maths, ce qui me permettra en principe de décrocher mon visa pour l'université. » Le taux de réussite du bac 2004 était de 42%. Pour 2005, les spécialistes tablent pour le même taux.