Le département de Benbouzid a pris une série de mesures pour permettre aux candidats de prendre le temps, tout leur temps, pour lire, comprendre, choisir, décider et traiter le sujet. C'est aujourd'hui que le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, rituel oblige, donnera le coup d'envoi à l'examen du baccalauréat 2008. Selon le conseiller à la communication, M. Boumaâraf, ce sont près de 600 000 élèves, 178 154 filles (54,68%) et 147 655 garçons (45,31%), qui rejoindront les 2 162 centres d'examen, répartis à travers les 48 wilayas, pour postuler à une place pédagogique universitaire. Et si les parents d'élèves retiennent leur souffle et touchent du bois pour que leur progéniture effectue cet ultime examen d'une longue année parsemée de contraintes et de mouvements de protestation, il est évident que le département de Benbouzid a pris toutes les dispositions d'encadrement pour que le candidat passe son examen loin de toute tension. En effet, en plus du redéploiement du nombre de filières enseignées, réduit de 15 à 6 filières (lettres et philosophie, langue étrangères, sciences exactes, mathématiques, gestion-économie et techniques, mathématiques avec les options gestion mécanique, génie électrique, génie civil et génie de procédés), pour mieux préparer les futurs bacheliers au cycle universitaire, le ministère de l'Education nationale a également arrêté un nombre appréciable de mesures à même de créer un environnement très détendu pour les candidats. Il s'agit, entre autres, de la délimitation du seuil de progression pédagogique effectivement enseigné et sur la base de laquelle l'ensemble des sujets a été élaboré, la possibilité pour les candidats de choisir entre deux sujets d'examen d'une même matière et, la cerise sur le gâteau, un temps supplémentaire d'une demi-heure est accordé, en sus du temps réglementaire réservé au traitement de chaque sujet. Quoi de mieux pour tout candidat soucieux de prendre le temps, tout son temps, pour lire, comprendre, choisir, décider et traiter le sujet. Cela étant dit, un dispositif très rigoureux de surveillance et de contrôle, avec en appoint 110 000 enseignants, a été mis sur pied pour garantir la régularité du déroulement de cet examen. Y compris, un dispositif de surveillance et de contrôle qui sera également mis dans les 49 centres de correction et qui abriteront 25 000 enseignants correcteurs. C'est dire que pour ce premier examen du baccalauréat “issu de la réforme du système éducatif en Algérie”, pour paraphraser le conseiller du ministre, toutes les dispositions et toutes les mesures sont déployées et mises en branle pour relever un challenge : assurer un taux de réussite de plus de 70% ! À ce sujet, le ministère table réellement sur un taux élevé sachant que le nombre de candidats scolarisés est de 170 970 pour les élèves de l'ancien programme (avec 15 filières) et 154 839 candidats libres, alors que le nombre de candidats pour le nouveau programme (6 filières avec options de 3 autres filières) est de 273 893 élèves, dont 264 511 scolarisés et 9 382 candidats libres, avec une nouveauté, à savoir 2 366 candidats inscrits en tamazight. Il faut noter que pour le baccalauréat 2008, une participation massive est enregistrée aux épreuves d'éducation sportive (EPS), avec 499 684 candidats, 280 608 filles et 219 076 garçons. Cet examen, qui débute aujourd'hui jusqu'au mercredi 11 juin, verra, encore une fois, une participation record des candidates avec un taux de 54,68%. Les résultats seront officiellement proclamés et affichés le 10 juillet prochain. Bon vent à tous nos élèves ! FARID BELGACEM