Le professeur Benabès, diabétologue de renom exerçant au CHU de Constantine, a estimé, mercredi dernier, lors d'une rencontre autour du thème du diabète organisée au palais de la culture Malek Haddad par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), que le nombre de diabétiques ne cesse de prendre de l'ampleur. A ce titre, il évalue à 300 millions le nombre de personnes atteintes de cette pathologie en 2025 dans le monde, dont 11 millions d'Algériens. Un accroissement du taux qui s'expliquerait, selon le conférencier, par une meilleure élaboration des moyens de dépistage, lesquels permettent d'identifier les prédiabétiques qui sont nombreux à présenter cette pathologie sans le savoir. Pour le professeur Benabès, la situation est encore plus critique dans d'autres pays arabes, notamment aux Emirats arabes unis où les estimations scientifiques font état de 20% de la population atteinte du diabète. Par ailleurs, le conférencier a évoqué le coût psychologique, social et financier du diabétique, une prise en charge lourde financièrement. Il a énoncé, à cet effet, le montant de 130 milliards de dollars dépensés dans le monde entre 1987 et 2002. Deuxième pathologie après le cancer, le diabète génère toutefois moins de complications qu'autrefois, a révélé le docteur Bouguerba, spécialiste en médecine interne au CHU de Constantine, justifiant cela par une meilleure médicalisation des structures sanitaires en sus de la disponibilité du médicament. En revanche, c'est l'éducation médicale du malade qui fait défaut, selon lui. Il a insisté à cet effet sur le rôle des associations, dont la contribution peut stabiliser la maladie grâce à une assistance éducationnelle.
