Parmi les complications les plus fréquentes, l'amputation et la cécité, grevant lourdement le budget de la santé publique. Lors d'une rencontre organisée au Palais de la culture Malek-Haddad de Constantine à l'occasion de la Journée mondiale du diabète par les laboratoires Novo Nordisk, spécialisés dans la fabrication de l'insuline, le professeur Zahia Bouderda, pédiatre au CHU de Constantine et spécialiste de cette maladie, a, notamment déclaré que le nombre des personnes atteintes du diabète est de plus en plus inquiétant, particulièrement chez les enfants. Cette pathologie se propage à une vitesse inquiétante en Algérie comme dans le monde entier. Passant en revue l'évolution du traitement du diabète, le Pr Zahia Bouderda a souligné que cette pathologie «évolue très rapidement et que l'Etat algérien suit de très près ces évolutions, rendant disponibles tous les nouveaux traitements en même temps qu'il en assure la gratuité, notamment pour les insulines et autres lecteurs de diabète». Les insuffisances en la matière résident, selon cette intervenante, dans l'organisation, la sensibilisation et les activités des associations qui demeurent, selon elle, «plutôt timides». Argumentant ses propos, le professeur souligne que 13 à 14% de nouveaux cas sont enregistrés chaque année. Cependant, l'intervenante indiquera que 98% des malades sont dotés d'appareil permettant de calculer leur taux de glycémie. Pour cette spécialiste, le diabète chez les bébés est beaucoup plus délicat et même dangereux. Dans ce contexte, elle dira que le nombre de cas au sein de cette frange a augmenté de façon vertigineuse. Même constat chez les enfants âgés de 11 à 15 ans. Pour faire face à cette situation, il est important, selon elle, d'orienter les parents par des mesures de sensibilisation. Evoquant les complications du diabète, le Dr Sidi Mansour a, pour sa part, tiré la sonnette d'alarme sur les amputations et les cécités, lesquelles, a-t-il souligné, «demeurent parmi les complications les plus fréquentes grevant lourdement le budget de la santé publique, le coût d'une seule amputation étant estimé à quelque 700.000 DA». A ce sujet, l'intervenant révélera que 25.000 personnes souffrent du diabète à Constantine. Cependant, certains diabétiques ne se rendent compte de leur maladie que tardivement. Ce qui aggrave leur cas. A Constantine, il existe plusieurs associations activant au profit des diabétiques. Ces associations, en dépit de leurs faibles moyens, ont pris en charge les frais de traitement de beaucoup de malades nécessiteux d'autant que ce dernier coûte au moins 45.000 DA le mois.