Devant un chiffre aussi effarent, les spécialistes craignent le pire et mettent l'accent sur la prévention, la sensibilisation et une meilleure prise en charge des malades pour éviter toute complication. Mettant à profit la célébration de la Journée mondiale du diabète qui coïncide avec le 84e anniversaire de l'injection de la première insuline par le professeur canadien Betang sur un enfant comateux, l'association de formation continue médicale continue El Maârifa, en collaboration avec le secteur sanitaire de Sidi Bel Abbès, le CHU et l'association des diabétiques a organisé jeudi dernier à l'auditorium de l'université Djilali-Liabès, la 4e Journée nationale de diabétologie. Le thème de cette rencontre était “La prise en charge des diabétiques”. Ce rendez-vous, qui s'inscrit dans le cadre du programme de formation continue des praticiens diabétologues, a regroupé des médecins généralistes pluridisciplinaires (diabétologue-cardiologue-ophtamologue) de l'ouest du pays et encadrés par d'éminents professeurs des centres hospitalo-universitaires de Sidi Bel Abbès, Alger, Tlemcen et du secteur sanitaire de la ville hôte. Selon le président de l'association El Maârif, l'objectif de cette manifestation est la formation continue des praticiens exerçant dans les secteurs public et privé pour une meilleure prise en charge de la pathologie. Au programme de cette journée, des communications de spécialistes en la matière sur la prise en charge du diabète de type 2, les insulinothérapies, le coma acido-cétosique, le diabète et HTA, le diabète gestationnel, le risque coronarien, le pied diabétique et l'intérêt de l'hémoglobine glycoside. À cela se sont ajoutées plusieurs interventions qui ont été faites sur la prévention du diabète au moyen d'un dépistage systématique des patients qui se présentent au sein des structures de santé “une bandelette au niveau des urines”, le diabète mal équilibré et les complications qui en résultent. Intervenant, le Dr Chellali dira : “L'importance de ces journées n'est plus à démontrer du fait que la pathologie dans notre pays ne cesse d'accroître et à tel point qu'à Sidi Bel Abbès l'on dénombre à ce jour près de 40 000 malades atteints de diabète. Grâce à ces journées, on a pu installer des médecins formés à travers l'ensemble des secteurs sanitaires de la wilaya et au sein de notre association, nous enregistrons quotidiennement entre 15 et 20 nouveaux malades, sans parler des cas suivis par des médecins privés.” Pour faire face à cette maladie qui n'est plus celle des riches et qui touche l'ensemble des couches de la société ainsi que les enfants, Sidi Bel Abbès, en plus des structures sanitaires du secteur sanitaire, dispose d'une Maison des diabétiques où le malade est totalement pris en charge par une équipe de six médecins généralistes pluridisciplinaires et d'une association des diabétiques qui compte 9 470 malades adhérents dont 10% subissent constamment des complications (cécité, gangrène et maladies cardiovasculaires) dues le plus souvent à une mauvaise prise en charge sociale et médicale. Cette structure, selon son président M. Naïmi, son rôle, en plus de la prise en charge et le suivi des diabétiques et à qui elle leur offre assistance et médicaments, s'est également assignée comme objectif, avec la collaboration du laboratoire Novo-Nordisk, de doter chaque diabétique insulino-dépendant d'un stylo insuline et un glucomètre. B. AZIZ