A défaut d'infrastructure culturelles et sportives à même de les recevoir, les jeunes de la région de Beni Douala trouvent refuge dans les nombreux cafés et cybercafés que compte la localité. L'on s'accorde à dire que la crise économique d'une région est proportionnelle à la prolifération des cafés et surtout du taux de leur fréquentation par les jeunes. A Beni Douala, la gestion de ce genre d'établissements a toujours constitué une activité lucrative et prépondérante. Les cafés constituent pour les jeunes le seul endroit où ils se rencontrent et échafaudent des projets autour d'une limonade, consommant cigarette sur cigarette. Ces scènes se répètent quotidiennement, faisant ainsi le bonheur et la joie des gérants de ce genre de commerce. Ces derniers n'hésitent pas à améliorer les prestations et redoubler d'efforts pour un meilleur accueil. C'est ainsi que l'on voit apparaitre la climatisation, la vidéo et les démodulateurs numériques. L'apparition de l'Internet a bien changé les mentalités et permet de voyager à moindre coût. Se rendre dans un cybercafé est devenu le sport favori des jeunes. Certains passent des heures devant les micros sans se rendre compte du temps qui passe, en train de « tchatcher » dans l'espoir de trouver l'âme sœur ou de se lier d'amitié pour un éventuel voyage. D'autres naviguent sur différents sites à la recherche d'offres d'emploi ou de formation.