Les cybercafés sont envahis durant ces veillées ramandanesques par les jeunes , notamment les étudiants. Ces derniers, trouvent en ces cafés électroniques une sorte de refuge. Ce qui motive davantage ces étudiants, ce sont les prix affichés par les gérants et qui sont à la portée de cette frange de la société. Tchater, constitue la première attraction pour eux. «Au lieu de rester seul ou avec une seule personne au café, je préfère discuter avec plusieurs personnes sur le net. J'apprends plein de choses à chaque fois que je me connecte», affirme Saïd, rencontré dans un cybercafé à Ben Aknoun. Il dit s'être fait des amis sur la toile dès le début de ce mois et avec lesquels il discute chaque soir. «C'est comme s'ils étaient près de moi. On parle de tout et de rien. Il ne manque que la consommation de qelb ellouz ensemble», témoigne-t-il. C'est d'ailleurs un vrai phénomène : à partir de 21heures, plus de places dans les cybercafés. A l'issue de la longue discussion électronique, les étudiants se mettent à raconter leurs «aventures», chacun se targue d'avoir par exemple «accroché une jolie fille européenne» et qui «lui a promis de l'aider à s'installer là-bas». Rendez-vous le lendemain, même lieu même heure, dans l'espoir de dénicher une «bonne occasion», mais aussi pour «tuer le temps».