L'Islam est assez mal connu en France, sauf par les spécialistes. Comment s'applique le droit à la question traitée ? Comment ce droit peut évoluer ? Favoriser la connaissance, la diffuser est notre mission éditoriale », a expliqué le directeur général de Dalloz. « Droit et religion musulmane ne sont pas étanches, l'Islam n'est pas incompatible avec le droit français », a-t-il ajouté. Ce projet de livre a été conçu il y a deux ans, a souligné Gilles Devers, co-auteur. « Le droit est un langage commun qui permet l'expression des différences », a-t-il ajouté. « Nous ne sommes pas des théoriciens du droit, mais des praticiens, des généralistes du droit. C'est ce que nous défendons et revendiquons ». « Nous essayons d'être précis et pragmatiques, mais ce n'est pas un livre pratique, car il intègre une démarche, une réflexion. C'est le fait social qui prime. Le droit répond. »Le public de ce livre est divers, d'abord les juristes. « Dans nos dossiers et plaidoiries, il faut commencer par expliquer le droit des religions. Des associations cultuelles, des élus, des journalistes, des éducateurs sociaux, des enseignants sont concernés par l'ouvrage. Gilles Kepel estime que c'est un travail ‘‘pionnier'' », très utile. Ce livre va servir de référence à ceux qui ont une pratique du droit. « Il permettra de dissiper des peurs, des fantasmes et des imprécisions. On peut réfléchir et agir pour comprendre comment la religion musulmane peut prendre sa place dans la société française », a souligné Gilles Kepel.