Rien qu'au niveau de la zone de la Plage bleue, 76 habitations illicites ont fait l'objet de démolition. Sans actes de propriété ni permis de construire, des citoyens sont venus dans la partie est de la corniche pour ériger leur « résidence », tout juste pour se détendre quelques moments. Cette agression, dans l'impunité totale conte l'environnement, a occasionné des dégâts énormes. Dans le souci de créer une Zone d'extension touristique (ZET) qui prendra compte de tous les paramètres inhérents à la préservation de ce site paradisiaque de la partie ouest de la côte de la commune de Tipaza, le nettoyage et l'assainissement de cette petite bande du bassin méditerranéen s'imposaient. La direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) de la wilaya de Tipaza avait établi 143 procès-verbaux de démolition qui n'ont jamais été pris en considération ni par l'autorité communale ni par l'autorité de daïra de Tipaza. Devant « l'incapacité » et « l'impuissance » de l'APC de Tipaza de sévir contre la prolifération des constructions illicites sur son territoire, l'autorité de wilaya a chargé la brigade mixte de l'urbanisme qui regroupe tous les secteurs impliqués, de procéder à nouveau au recensement de toutes les maisons qui ont été érigées depuis la plage Benaouda jusqu'au Caroubier. Jeudi dernier, la direction des transports de la wilaya a réquisitionné des engins et camions pour l'enlèvement des dizaines de tonnes de gravats, produits le 13 juin dernier, après le passage du ministre du Tourisme. En matière d'assainissement du foncier, une opération de cadastre est en cours. Certains occupants de sites ne se sont pas empêchés de construire une clôture et un portail pour interdire l'accès de la plage aux citoyens. Les services de sécurité ont assisté les responsables locaux pour démolir ces entrées dans cette partie de la corniche du Chenoua. La loi relative à la protection du domaine public maritime, notamment dans les communes de Tipaza et de Cherchell, n'a jamais été appliquée, en raison des complicités des gestionnaires locaux, comme cela avait été signalé dans les procès-verbaux. Selon le président de l'APC de Tipaza, le phénomène des constructions illicites au niveau des plages de la corniche du Chenoua a pris de l'ampleur depuis l'an 2000. Des sources officielles de la wilaya de Tipaza nous ont révélé que des scandales sont attendus après l'achèvement des travaux de la brigade mixte de l'urbanisme. Les citoyens venus des autres wilayas, qui de surcroît se sont aventurés à construire chèrement des maisons au bord de la mer, sans documents réguliers, ont été encouragés à le faire inévitablement par ceux qui étaient censés faire les lois sur le DPM et sur le littoral.