Le projet d'organisation d'une colonie de vacances et de loisirs (CVL) par la ligue des activités de plein air, de loisirs et d'échanges de jeunes de la wilaya de M'sila (Apalej), pour les orphelins des communes de M'sila, de Bou Saâda et de Sidi Aïssa, venant en complément d'un programme étalé sur cinq années, semble être compromis. Des organismes qui ont montré une prédisposition à y contribuer financièrement ne se sont pas manifestés à ce jour suscitant une certaine frustration auprès de cette catégorie d'enfants. Il y a de quoi s'inquiéter, nous a affirmé M. Oussalem, président de la ligue Apalej, « il y a, effectivement, un retard considérable par rapport à la saison écoulée, où le groupe Sonatrach, qui, en sponsorisant la colonie de vacances pour 120 orphelins pour un montant de 400 000 DA, avait signé la convention et débloqué l'argent au mois d'avril ».« Ce retard est cependant rattrapable, a précisé M. Oussalem, si les engagements pris se concrétisent en ce début de saison estivale. » « Pour cette saison, on attend 250 orphelins de trois communes : M'sila, Bou Saâda et Sidi Aïssa, un tel nombre nécessitera un budget de 2 250 000 DA », a-t-il précisé fondant cette estimation sur une contribution des sponsors plus conséquente que celle assurée par Sonatrach, l'année écoulée, et qui a permis une prise en charge de 120 enfants pour une période ne dépassant pas 12 jours. Il faut dire que cette catégorie d'enfants sur laquelle se fonde le programme d'Apalej pour les cinq prochaines années, dont le nombre recensé, à ce jour, a atteint 1358 enfants, vit dans le dénuement total, selon l'appréciation des communes. Des enfants, qui n'ont jamais mangé à leur faim ni sont sortis de leurs dechras, douars, communes, si l'on en croit M. Oussalem, président de la ligue Apalej qui a eu à diriger la CVL, l'année dernière à Boudouaou Marine (Boumerdès) pour les 120 orphelins venus des communes de Ouanougha, Maâdid, Aïn Hadjel, Bensrour et El Hamel. Pour illustrer le degré d'indigence de ces enfants, M. Oussalem a cité le cas d'un enfant de 8 ans qui n'avait jamais mangé de pommes. L'espoir de voir cette catégorie d'enfants qui se compte par centaines dans cette wilaya steppique se soustraire à sa misère quotidienne et voir plus loin que sa commune, demeure liée au ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui avait promis lors de son passage à M'sila, nous dira M. Oussalem, et par le biais du groupe Sonatrach, une contribution plus substantielle pour cette session estivale 2005. « L'autre promesse d'aide pour cette catégorie d'enfants est venue de la direction générale de la BADR », a indiqué M. Oussalem. Promesse qui est restée en l'état.