Les dépenses nationales de la CNAS, inhérentes des accidents et maladies en milieu professionnel sont passées de 8.5 milliards de D.A en 2003, à près de 10 milliards de DA en 2004, apprend-on du représentant de la direction générale de cet organisme lors du séminaire tenu hier à l'ITSP avec pour thème « la prévention des risques professionnels en Algérie ». Des dépenses fulgurantes, un impact lourd de conséquences sur le travailleur, l'entreprise et l'économie du pays, tant de facteurs qui pousse les professionnels et experts du monde du travail à accorder toutes les priorités au volet préventif des risques professionnels ; et c'est l'objectif visé par l'institut national de la prévention des risques professionnels INPRP, organisateur de cette journée d'information et de sensibilisation. Inauguré en octobre 2004 par le ministère du travail et de la sécurité sociale, « l'INPRP a pour mission principale, la promotion et l'amélioration des conditions d'hygiène et de sécurité en milieu du travail et par conséquent, l'amélioration du rendement et surtout une baisse des accidents de travail qui enregistrent des chiffres importants » souligne le Dr Iles, directrice de l'institut. Le volet formation et information est également inclus dans les objectifs fixés par l'institut. Inspection du travail, CNAS, entreprises publiques et privées, syndicats, médecins du travail sont été tous appelés par ce nouveau- né, l'INPRP pour mettre en œuvre tous les moyens et volontés afin d'apporter les notions de sécurité et de santé dans le milieu du travail. « Les textes, lois et décrets exécutifs promulgués dans ce sens, existent mais l'application fait encore et toujours défaut », soulignent les participants. Il importe de noter l'entrée en vigueur en janvier 2005 du premier décret exécutif BTPH qui intègre l'hygiène et la sécurité dans le secteur du bâtiment et des hydrocarbures. Ce décret impose une série de mesures et de conditions aptes à assurer la sécurité et l'hygiène dans ce secteur connu pour être classé à grand risque et où le plus grand nombre d'accidents est enregistré annuellement. Par ailleurs, une étude réalisée par le service chargé de la médecine de travail au niveau de la direction de la santé de la wilaya, a relevé qu'en 2003, seulement 38% des travailleurs étaient pris en charge et que parmi les pathologies qu'on a, le plus souvent eu à traiter, les conjonctivites et l'hypertension artérielle étaient les plus fréquentes. Les médecins de la CNAS pour leur part, relèvent la surdité, les infections dont la tuberculose et l'hépatite virale.