L'été s'annonce chaud, très chaud même, sur les bords d'un oued Mekerra désinvolte, puisque asséché depuis fort longtemps. La journée d'hier, marquée par une brusque poussée de chaleur dès les premières heures de la matinée, a été sans nul doute l'une des plus torrides de juin qui, déjà, tire à sa fin. Vers 15h, prêtant main-forte à des températures frôlant les 35° à l'ombre, un léger crachin provoqué par un orage est venu accentuer une atmosphère déjà irrespirable, le tout sous un ciel pommelé interdisant tout espoir de voir une certaine baisse du mercure. Du moins pour la nuit d'hier. Exposant timidement leur crâne au soleil, ceux qui se sont retrouvés à circuler en ville hier avaient visiblement du mal à s'acclimater avec une canicule jugée précoce, hors saison même. Mais le plus inquiétant en cette période caniculaire est, incontestablement, la restriction rituelle en matière d'alimentation en eau potable durant toute la saison estivale dans la ville de Sidi Bel Abbès et ses localités environnantes. A ce propos, selon le chargé de la communication de l'Entreprise de distribution des eaux ménagères (EPDEMIA), « l'alimentation en eau potable de la ville a connu, en ce début de mois, des changements en raison d'une restriction des quotas initialement consacrés à la cité », ajoutant : « Deux forages, situés sur le territoire de la commune de Tenira, ont été mis en service récemment pour alimenter la ville. » Une mesure destinée à compenser un déficit de 10 000 l/jour, transféré « par nécessité » pour alimenter la ville d'Oran, et ce, à partir de la station de traitement du barrage de Sidi Abdelli (Tlemcen).L'Epdemia, d'après son chargé de la communication, devrait maintenir une alimentation quotidienne des foyers tout en optant pour un aménagement des plages horaires qui vont devoir passer de 15 heures/jour à 6 heures seulement.