L'Organisation nationale des enfants des moudjahidine vit un certain malaise depuis le 27 mai quand plusieurs représentants des commissions communales ont décidé de brandir l'étendard de la rébellion contre la commission de wilaya de l'organisation. Un communiqué rédigé à cette occasion relevait plusieurs griefs retenus contre les membres de cette commission l'accusant d'avoir recouru à « des dépassements et entraves depuis son installation en 2000 ». Le communiqué, que les signataires affirment avoir adressé à l'ensemble des concernés, fait également part des « décisions de gel arbitraires ». Les frondeurs, soutenus par une pétition signée par 29 commissions communales sur les 38 qui existent dans la wilaya de Skikda, revendiquent « l'installation d'une commission de crise au niveau de la wilaya pour gérer la situation et entamer un travail de sensibilisation ». Ils demandent également « le gel immédiat de la commission actuelle pour la remplacer par la commission de crise ». L'autre partie réfute ces accusations et les interprète comme n'étant qu'« une machination de quelques personnes ». Le premier responsable de la commission de la wilaya de Skikda déclare à ce sujet : « Nous n'avons pas tenu d'assemblée générale pour la simple raison que nous ne pouvions pas le faire sans que le bureau national nous le demande » et justifiera en plus ce retard (de 2000 à 2005) par des considérations politiques vécues par le pays en faisant référence aux remous de l'élection présidentielle. Néanmoins, témoignera-t-il, « nous avons reçu une note du bureau national en date du 5 mars dernier pour la préparation de l'assemblée générale et nous nous attelons depuis à le faire. A ce jour, nous avons installé 22 bureaux au niveau des communes et nous pensons achever cette tâche vers la fin juillet prochain ». Interrogé pour savoir si la wilaya de Skikda est la seule à se distinguer par ce retard, le représentant local de l'organisation répondra : « La situation locale est la même au niveau national. Aucune wilaya n'a tenu d'assemblée générale, nous avons les mêmes statuts. » Joint par nos soins pour apporter son appréciation au sujet de ce conflit, Khalfa M'barek, secrétaire général de l'Organisation nationale des enfants de moudjahidine, a tenu d'abord à préciser qu'il ignorait totalement le problème : « A ce jour, je n'ai été destinataire d'aucun communiqué et j'ignore totalement la teneur du conflit que vous évoquez. Mais je suis pour l'idée de la restructuration de l'organisation à Skikda, car à ce jour, il y a déjà 18 wilayas qui ont tenu leur assemblée alors que pour Skikda, je pense que l'activité de nos représentants n'a pas été à la hauteur. »