Le dispositif de lutte antiacridienne a été mis en branle dans la wilaya après l'invasion, en provenance du Maroc, de criquets et de sauterelles, des insectes ravageurs signalés aux deux extrémités du nord de la wilaya. Il s'agit des villes côtières d'El Marsa et de Beni Haoua et des zones montagneuses du Dahra et de Breira. Elles sont considérées comme des zones favorables à l'éclosion et à la prolifération de ce type de sauterelles puisqu'elles ont déjà été infestées à plusieurs reprises à pareille époque. La région de Beni Haoua - connue pour son important potentiel de production sous serre - a subi des dégâts considérables cette année, selon des fellahs. On parle de plusieurs centaines d'hectares de légumes et de fruits anéantis par les sauterelles. C'est le cas, notamment, du périmètre arboricole de Bouaziza, au sud de Beni Haoua, qui offre des images apocalyptiques après le passage de ces insectes. Du côté de l'inspection phytosanitaire de la DSA, on préfère plutôt parler de « pertes minimes ». Le bilan fait état de 2000 ha de cultures maraîchères et d'arboriculture qui ont été traités depuis le 10 mai dernier. Le plus gros, soit 1200 ha, se situe dans la seule commune d'El Marsa, suivie de Breira, du Dahra et de Beni Haoua, qui totalisent respectivement 450, 200 et 140 ha. « Nous sommes intervenus à temps. Cela nous a permis d'éviter l'éclosion à grande échelle de ces insectes », nous a indiqué hier un responsable de ce service. Selon lui, le dispositif de lutte que dirige le poste de commandement de la wilaya a été décentralisé au niveau des collectivités locales à travers le poste opérationnel local qui dispose des moyens nécessaires pour lutter efficacement contre le péril acridien.