Le conflit qui oppose les parents d'enfants admis au jardin Beyrouth (ex-Monriant) à la direction de Presco, organisme chargé de gérer les crèches publiques de la capitale, a abouti à une véritable situation de blocage. Pas moins de 54 parents, dont les enfants sont admis au jardin Beyrouth, ont refusé de payer la totalité des charges mensuelles puisqu'ils ont décidé d'assurer, eux-mêmes, les repas de leurs enfants. Ainsi, au lieu de payer la somme de 3000 DA par mois, les parents n'ont payé que la moitié, et ce, depuis le mois d'avril dernier. « Le collectif des parents a pris cette décision en raison de la qualité des repas servis au jardin d'enfants », indique une mère de famille, qui estime que « du moment que c'est nous qui assurons les repas de nos enfants, il est tout à fait normal que nous payons moins ». Il convient de signaler, en outre, que les parents sont allés jusqu'à affirmer que les enfants « ont été victimes d'intoxication alimentaire après avoir pris des repas au sein de leur établissement ». Dans une pétition signée par ces mêmes parents, des critiques acerbes sont par ailleurs émises au sujet des conditions de transport des produits alimentaires. Les parents estiment, en effet, que « les règles élémentaires d'hygiène ne sont pas respectées ». Des accusations réfutées par la direction de Presco. D'après la directrice de cet établissement, « toutes les crèches font régulièrement l'objet de visites des services d'hygiène des communes dans lesquelles elles se trouvent », en ajoutant que si des cas d'intoxication avaient été prouvés des actions auraient été prises par les autorités. En revanche, la direction exige des parents le paiement de la totalité des mensualités liées à la prise en charge des enfants au sein des jardins d'enfants. Des lettres ont d'ailleurs été adressées aux parents pour les « rappeler à l'ordre ». Campant chacune sur ses positions, les deux parties se retrouvent, manifestement, dans une situation sans issue.