Le bras de fer opposant un bon nombre de parents à la direction de Presco, établissement chargé de gérer les jardins d'enfants publics, n'est pas près de toucher à sa fin. Au moins 55 personnes, dont les enfants sont admis au jardin d'enfants Beyrouth, ex-Montriant (Télemly), se sont réunis en assemblée générale, il y a quelques jours, pour exprimer leur mécontentement quant au « traitement réservé aux enfants », mais aussi pour prendre un certain nombre de décisions. Les participants à l'assemblée ont décidé de « ne pas s'acquitter du paiement du mois d'avril » et de « payer désormais la moitié de la somme exigée mensuellement par Presco, étant donné que les enfants refusent les repas », servis dans le jardin d'enfants Beyrouth, en particulier. A ce propos, les signataires de la déclaration clôturant l'assemblée générale ont émis des doutes quant à la qualité des repas servis dans les crèches d'où leur décision de fournir eux-mêmes les repas à leurs enfants. Les rédacteurs de la déclaration dénoncent, par ailleurs, « le comportement de certaines coordinatrices » représentant l'administration auprès des différentes crèches publiques. Les parents ont tenu à préciser que la directrice du jardin d'enfants Beyrouth n'est en aucun cas impliquée dans leur action et n'a aucune responsabilité dans les protestations des parents. Les animateurs de l'assemblée générale désignent clairement la direction de Presco comme « leur unique antagoniste ». Afin de connaître la position de Presco par rapport à cette déclaration, nous avons tenté d'entrer en contact avec l'administration, sans succès. On nous a informés que la directrice de l'établissement était justement en réunion avec les auteurs de la déclaration et ne pouvait s'exprimer au sujet de cette question dans l'immédiat. nos autres tentatives sont restées vaines, puisque, nous a-t-on déclaré, aucun responsable n'était disponible. Globalement, la direction de Presco rejette les accusations des parents selon lesquelles des enfants auraient été exclus de certaines crèches faute de paiement. Les accusations en rapport avec le manque d'hygiène au niveau des repas sont, elles aussi, réfutées par l'administration. La directrice a affirmé, il y a quelques semaines, qu'elle était disposée à dialoguer avec les parents afin de dissiper les malentendus.