La chaleur torride ne tempère en rien les idées de violence provenant de jeunes qui « ne trouvent point d'occupations. Le simple fait de vivre en petits groupes les font penser à des actes de violence », confirme un psychologue. Le vol des portables est à la mode dans les rues et ruelles commerçantes : nombre de femmes et filles se lamentent de cet état de fait mais rares sont celles qui déposent plainte. Dernièrement, des jeunes se sont attaqués à un adjoint de l'éducation armés de bombes lacrymogènes et immobiliseront la personne visée juste le temps de lui subtiliser l'appareil. Dans certains quartiers du centre-ville, ces appareils sont vendus aux passants sans que ces derniers se posent des questions sur l'origine de la marchandise. « A 4500 et 5000 DA, le portable valant en vitrine plus du double, je suis acheteur », s'écrie un jeune voulant paraître à la page et qui ne se soucie point de la moralité du geste. Des revendeurs dans les magasins se plaignent également de cet état de fait mais n'ont pas encore pensé à une riposte. Entre outil de travail et souci de paraître, le citoyen aura des réactions différentes devant le vol. Et que dire des passants qui n'interviennent point devant les scènes d'agression dont sont victimes celles et ceux qui sont repérés comme faibles. Dans les marchés publics, Bab Rahba et Souk, les agressions contre la gent féminine sont légion : porte-monnaie, colliers, boucles d'oreilles... L'insécurité règne dans les rues en ces temps de canicule, et les services de sécurité ont du pain sur la planche.