A l'issue du 71e congrès de Pen International, organisation mondiale des écrivains, s'étant tenu du 14 au 21 juin 2005 en Croatie, l'Algérie a été élue au comité exécutif et y sera représentée par Mohamed Magani, auteur et universitaire, et ce, lors de l'assemblée des délégués de Pen International. De front, Pen International, à travers les centres algérien, croate, français, malawien, nigérien, palestinien, zambien et portugais, réagissant au climat de « nostalgie », voire l'apologie « positive » de la colonisation de l'Algérie par la France, déplore profondément, dans un communiqué, que « le Parlement français, le 23 février, ait adopté la loi 158 qui reconnaît le rôle positif de la présence française en Afrique du Nord, glorifiant ainsi le système colonial (...) et gravement concerné par l'occultation de 132 années de crimes coloniaux commis en Algérie et dans les autres colonies. Aussi, Pen International soutient sans réserve la plateforme des historiens français dénonçant le mensonge officiel de cette loi qui impose l'enseignement d'une histoire coloniale (...) et demande en conséquence son abrogation par le Parlement français ». Car l'un des postulats de Pen International stipule que « les membres de la fédération useront en tout temps de leur influence en faveur de la bonne entente et du respect mutuel des peuples. Ils s'engagent à faire tout leur possible pour écarter les haines de races, de classes et de nations, et pour répandre l'idéal d'une humanité vivant dans un monde uni ». Il faut rappeler que Pen International est une association mondiale, apolitique, non gouvernementale de romanciers, poètes, essayistes, historiens, critiques, auteurs dramatiques, traducteurs et journalistes avec un statut consultatif aux Nations unies et en relation officielle avec l'Unesco.