Enfin, après une longue attente, les 15 familles ayant squatté les ex-Galeries algériennes ont été relogées dans des appartements flambant neufs, après s'être acquittées des frais de cautionnement. Ces familles qui ont vécu dans des conditions précaires respirent enfin grâce à cette attribution qui, rappelons-le, vient après la distribution des 200 logements, l'hiver dernier. Par ailleurs, la cité des Anciens Combattants, appelée communément la SAS, a été inaugurée, après avoir subi une rénovation tous azimuts. Les 42 bénéficiaires disposeront de logements neufs à achever, étant livrés sans les travaux de finition de l'intérieur. L'exode massif subi par la ville de Meskiana, à l'instar des autres grandes daïras, a exacerbé la situation en matière d'habitat. Comment résorber le déficit, vu le nombre de postulants va crescendo d'année en année, en raison justement de l'éclatement des familles ou de la création de nouvelles cellules familiales. Un jeune demandeur de logement, nouvellement marié, nous explique sa démarche : « Nul aujourd'hui ne trouve plaisir à vivre dans la maison familiale, surtout si l'on a des frères et sœurs. Tout nouveau couple veut préserver son intimité, et c'est légitime ! » Ainsi, malgré toutes les formules préconisées par l'Etat, comme celles de l'EPLF, le LSP et d'autres encore, la tension sur l'habitat persiste. Pour rappel, la wilaya d'Oum El Bouaghi, qui compte 12 daïras, a élaboré un programme de 12 000 logements pour la période2005-2009. On compte même son lancement en une seule traite pour réduire la crise, et pourquoi pas bénéficier de quotas supplémentaires dans l'avenir immédiat. A l'heure actuelle, c'est la ville de Aïn Beïda qui connaît et subit les effets de la crise en matière d'habitat. Pour revenir à la daïra de Meskiana, rappelons que l'absence d'assiettes pour la réalisation de nouveaux logements constitue un lancinant casse-tête pour l'APC.