C'est à l'intérieur d'un espace naturel ombragé, le camp de toile de Naftal à Chenoua-plage (Tipaza), que le Commandement de la gendarmerie nationale (CGN) a organisé une journée de sensibilisation contre la drogue et la toxicomanie, hier. Le CGN a délégué le lieutenant-colonel Djerboua pour animer cette journée, tandis que le docteur Bouhamed a abordé le volet médical. L'officier supérieur de la Gendarmerie nationale a défini tous les différents types de drogue et leurs conséquences néfastes au sein de la société algérienne. L'action de la Gendarmerie nationale peut s'avérer inefficace sans la participation du citoyen et du mouvement associatif. En Algérie, l'ampleur de ce fléau a pris des proportions, alarmantes, mettant en péril la santé des populations algériennes. Selon l'orateur, la surveillance des frontières, les contrôles des voies de communication, les recherches des sources du trafic des stupéfiants, les contrôles des officines de pharmacie, les actions de prévention en milieux scolaire et universitaire, autant de missions entreprises par les éléments de la Gendarmerie nationale qui ne peuvent pas atteindre les objectifs totalement sans l'adhésion de la jeunesse, des parents et des parties impliquées. M. Djerboua affirme que l'institution du Darak a saisi durant les dix dernières années une quantité de 24 785,79 kg de drogues. Ces quantités saisies, avoue l'officier supérieur, sont insignifiantes par rapport à celles qui sont écoulées et qui transitent par notre pays. Depuis dix années, 21 204 personnes ont été arrêtées, et en plus de ces tonnes de cannabis récupéré, le Darak a saisi 806 203 comprimés de drogue. La Gendarmerie nationale a estimé que l'information est le vecteur essentiel pour transmettre ses messages. Il s'agit d'agir au niveau de l'offre et de la demande de cette drogue qui parvient à partir des frontières terrestres du sud et de l'ouest du pays. La Gendarmerie nationale appréhende le phénomène de l'opium et l'ecstasy. 61% des consommateurs de drogues sont âgés de 18 à 28 ans, tandis que 29% des consommateurs ont de 29 à 40 ans. Le Dr Bouhamed a, quant à lui, insisté sur l'accoutumance qui se transforme en dépendance. Le sida, la violence, la mendicité, les vols et les crimes sont les conséquences de ce fléau. Quant aux origines, elles sont nombreuses. L'Algérie est un terrain propice au développement de la toxicomanie pour diverses raisons. La Gendarmerie nationale tente d'alerter les jeunes pour limiter les dégâts.