La coordination locale des archs a rendu publique hier une déclaration saluant le processus de dissolution des assemblées locales de Kabylie issues du scrutin du 10 octobre 2002. Cette mesure, déclare la CADC, « vient répondre à l'attente légitime de la population et rendre aux citoyens quelque peu de leur souveraineté confisquée ». Les archs ayant mené les négociations avec le gouvernement, sous la houlette de Belaïd Abrika, expriment leur satisfaction de voir se concrétiser leur revendication relative à la dissolution des assemblées locales installées en 2002 sur la base de suffrages parfois proches de zéro. « Après la validation de ces élections boudées par les électeurs et l'installation par la force publique des indus élus, le temps est arrivé où la mobilisation des forces citoyennes a eu raison des usurpateurs », écrit la CADC. Celle-ci salue par ailleurs le retrait des élus du RND et du FLN annoncé ces dernières semaines. Le mouvement citoyen qui a toujours œuvré pour la promotion de la citoyenneté, sans surenchères politiques, a pris acte positivement de l'amende honorable faite par ceux qui ont accepté de se retirer des collectivités pour permettre la réalisation du processus de mise en œuvre de la plate-forme d'El Kseur. » La CADC concentre ses tirs sur le RCD et le FFS, des partis qui ont dénoncé le caractère « arbitraire et illégal » de la dissolution des APC et APW, après avoir validé les résultats des élections au lendemain d'un vote mouvementé. Les archs écrivent, à propos des deux partis activant dans la région - depuis l'ouverture démocratique pour l'un, et l'indépendance pour l'autre - : « Les appareils politiques, présumés de l'opposition et qui, en réalité, ne sont que des comités électoraux, tentent de se repositionner en s'adonnant à des campagnes de dénigrement contre le mouvement citoyen. » En fait de dénigrement, il s'agit d'une bataille à couteaux tirés entre les anciennes et les nouvelles structures politiques pour la plupart inconciliables. Le RCD s'attaque aux délégués des archs et ménage le FFS avec lequel il n'exclut pas de s'allier dans la perspective des futures élections locales. Le FFS ne ménage ni les archs ni le RCD, qu'il accuse d'avoir uni leurs forces dans « l'empêchement » du scrutin d'octobre 2002 et la tentative de diabolisation du vieux parti d'opposition.