“Le mouvement citoyen des archs exige qu'après leur révocation, dans les mêmes formes qui ont présidé à leur installation, c'est-à-dire par la force publique, les “indus élus” rendent compte de leur gestion mafieuse à la faveur d'audits qui cibleront toutes les collectivités”, lit-on dans une déclaration rendue publique hier par la Coordination des archs, daïras et communes (CADC) de Tizi Ouzou. À travers ce même document, la CADC de Tizi Ouzou dit avoir pris acte positivement de l'amende honorable fait par ceux qui ont accepté de se retirer des collectivités pour permettre la réalisation du processus de mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Quant à ceux qui continuent “à se cramponner désespérément à leur siège d'indus élus”, la coordination des archs estime qu'“ils confirment que leur seul souci a toujours été de se servir et servir la mafia politico-financière qui les a sponsorisés”. À travers cette dernière déclaration, c'est sans doute le parti du FFS qui s'oppose à la dissolution des assemblées locales en Kabylie qui est ciblé. À propos de la riposte promise par ce parti, les délégués de la CADC la qualifient de “tempête dans un verre d'eau”. Dans leur déclaration, les délégués de la CADC reviennent aussi pour commenter la décision portant dissolution des assemblées locales entérinée la semaine dernière par le Conseil de gouvernement. Pour eux, “le temps est arrivé où la mobilisation des forces citoyennes a eu raison des usurpateurs de la volonté populaire”. “Les citoyens viennent d'administrer une autre preuve que la dignité et la liberté ne peuvent qu'être l'apanage du peuple qui sait se mobiliser pour réclamer ses droits à la citoyenneté”, lit-on encore plus loin dans cette déclaration qui cache mal la satisfaction des délégués des archs qui considèrent l'engagement du processus de dissolution des assemblées locales comme une réponse à l'attente légitime de la population à laquelle est rendue quelque peu sa souveraineté confisquée. Samir leslous