Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, a effectué une visite de travail dans la wilaya de Tipaza, mais a tenu à faire une mise au point : « Je n'accepte pas d'être traité de mangeur d'hommes. Vous savez, quand on fait partie du troisième âge, et nous aimons sincèrement notre pays, je dois laisser une trace dans le secteur de la jeunesse et des sports, en particulier le football. » Il estime que l'emblème national a été maltraité jusqu'à présent lors des différentes manifestations. Le ministre de la Jeunesse et des Sports vient de se séparer de toute la composante humaine de l'inspection générale de son département ainsi que du directeur central de la jeunesse du ministère de la Jeunesse et des Sports. « Je n'aime pas les gens qui restent dans leurs bureaux sans vérifier ce qui se passe sur le terrain », déclare-t-il. Pour le secteur de la jeunesse, le ministre a précisé qu'il œuvre pour l'élimination de l'odieux réflexe des jeunes Algériens qui demandent le visa pour partir ailleurs. « Je redonnerai l'espoir à cette jeunesse », dit-il. M. Guidoum est écœuré par l'image rétrograde et avilissante qu'offrent aujourd'hui les maisons de jeunes. Il a exhorté les autorités locales et les cadres locaux de son ministère à introduire par tous les moyens les nouvelles technologies de communication au sein des établissements de jeunesse afin de les transformer en de réels espaces culturels. Pour le ministère, le mouvement associatif est manipulé par les aînés, qui s'est transformé en un mouvement d'agitation. Il a révélé que 98% de ce mouvement associatif sont pris en charge par les administratifs. Ces derniers utilisent les subventions allouées par l'Etat à des fins personnelles. Les directeurs de la jeunesse et des sports doivent mener leur action en priorité envers la population féminine afin que les maisons de jeunes deviennent un havre de savoir et d'émancipation pour les jeunes filles. Dans le secteur du sport, l'Etat veillera aux contrôle pour chaque dinar. Il expliquera le cas de l'affaire de l'USM Annaba, un club qui n'arrive pas à justifier la somme de sept milliards de centimes dépensés. « La malveillance et la tromperie ne mènent à rien », déclare-t-il. Le ministre de la Jeunesse et des Sports avoue que son secteur a formé des cadres pour se retrouver par la suite au chômage. « Nous avons construit des infrastructures, mais qui se sont dégradées en raison de l'absence de la maintenance. » La prochaine étape pour le secteur sera cruciale, car elle sera consacrée à la formation uniquement. M. Guidoum a fait son mea culpa devant l'assistance. « Je reconnais que j'ai fait une bêtise en prenant une décision de limogeage à l'encontre du DJS de Tipaza. Mais je suis revenu sur ma décision et je lui apporte tout mon soutien. » Pour ce qui est de sa visite dans la wilaya de Tipaza, il s'est déclaré agréablement surpris par l'intelligence dans la gestion positive dans l'ensemble des projets de son secteur en cours de réalisation, notamment à Koléa, Damous et Tipaza, avec cette efficacité dans la perception et l'intégration des complexes sportifs de proximité au niveau des localités, des infrastructures qui sont érigées et aménagées à côté des établissements scolaires et des centres de formation. Il a reconnu que les moyens de son département ministériel sont réduits, mais il approuve la démarche logique et cohérente initiée par l'autorité actuelle de la wilaya de Tipaza. « En toute objectivité, je dirai que Tipaza doit être citée en exemple dans ce volet », conclut-il. Enfin, le ministre de la Jeunesse et des Sports a affirmé à El Watan que les deux compétitions internationales, le championnat d'Afrique des nations de basket-ball et le championnat du monde de volley-ball des moins de 19 ans, auront bien lieu en Algérie. Néanmoins, la moralisation du sport et du secteur de la jeunesse lui tient à cœur, raison pour laquelle il n'a cessé de répéter qu'il restera intransigeant et exigeant avec les institutions officielles et les partenaires du mouvement de la société civile.