En plus d'une chaleur extrême dépassant les 43 degrés et d'un vent chaud soufflant sur la région, la population locale a dû subir hier une dure épreuve synonyme d'enfer, surtout pour les 20 000 familles des logements en préfabriqué privés d'électricité durant la journée. En fait, la coupure de courant a touché toute la wilaya, mais elle s'est surtout prolongée longuement à Chlef et dans les daïras de Aïn Merane, Taougrit, Ténès, Oued Fodda et Ouled Farès. Ainsi, ce qui devait être un délestage momentané et réfléchi s'est transformé en cauchemar étalé dans le temps et dans l'espace. Conséquences : tous les appareils de froid (climatiseurs et réfrigérateurs) et ceux utilisant l'énergie électrique, tels que les fours de boulangerie, ont cessé de fonctionner occasionnant de sérieux désagréments aux habitants et ménages. Par exemple, le pain était quasi inexistant sur le marché et plusieurs commerçants ont dû jeter leurs marchandises avariées. On note également une série d'admissions dans les services des urgences hospitaliers de personnes souffrant de maladies chroniques, notamment les asthmatiques et les hypertendus. On apprendra que tout l'ouest du pays a été affecté par les perturbations enregistrées hier. Selon le directeur du centre de distribution de Sonelgaz de Chlef, celles-ci sont dues au déclenchement de la station d'approvisionnement de Marsat El Hadjadj considérée comme l'une des plus importantes du pays avec 840 mégawatts. Actuellement, dit-il, des équipes techniques y travaillent pour rétablir progressivement l'électricité. Néanmoins, le délestage est maintenu pour une dizaine de communes, pendant que d'autres sont quasiment plongées dans le noir.