Un terrible vent de sable a plongé la ville d'Adrar dans le noir pendant plus de deux heures. En cette période de chaleur précoce, les habitants ne savent plus où donner de la tête. Aérer l'appartement, c'est recevoir une bourrasque d'air chaud avec comme accompagnement un tourbillon de sable digne des feuilletons de l'Ouest américain. Des poteaux déracinés ont entraîné une coupure de courant. Certes, celui-ci a été rétabli mais les coupures ne tardent pas à reprendre le jour suivant par intermittences. Les ksour avoisinants subissant alors le revers de la médaille furent privés d'électricité pendant plus d'une journée. Quand Dame Nature s'y met, rien ne l'arrête. L'accalmie semble revenir mais, au moindre souffle, les habitants ont peur, surtout durant cette semaine, où la température n'est guère clémente et le mercure nous nargue du haut de ses 44 degrés. Les gens, dubitatifs, en font leur sujet de conversation. Chacun, une fois le travail accompli, ne pense qu'à se réfugier chez lui pour une bouffée d'air “frais” en se laissant bercer par le ronronnement du climatiseur. À quand la délivrance ? M. E. Safi