Les membres de l'APW de Boumerdès ont décidé hier de dissoudre l'Office des périmètres irrigués de Boumerdès (OPIB) après 10 ans d'inactivité. L'OPIB, créé en 1986, a cessé toute activité en 1996 suite à de multiples problèmes qui ont mené à son endettement. Factures impayées (Sonelgaz et autres fournisseurs), incapacités de renouveler, voire d'entretenir ses équipements et les arriérés de salaires des travailleurs résument l'impasse dans laquelle s'est retrouvé l'office. L'OPIB intervenait dans l'irrigation de certaines exploitations agricoles des régions de Cap Djinet, Benchoud, Dellys, Sahel Bouberak et Chender. Le liquidateur établira un inventaire des biens de l'office et veillera à ce que l'intérêt des travailleurs et des agriculteurs ne soit pas occulté, ont recommandé les membres de l'APW. Les élus ont ensuite débattu l'épineuse question de l'usage des terres agricoles dans les projets de construction de logements. Ainsi, s'opposent-ils aux projets prévus à Boumerdès (210 lgts), à Boudouaou (140), à Si Mustapha (50) et à Bordj Menaïel (210), vu que « les terres choisies sont d'une excellente qualité ». Par ailleurs, le vice-président de l'APW, Saïd Thabti, a été remplacé à la majorité par un autre élu de la même formation politique (El Islah), en l'occurrence Abdelkrim Senoussi. Une source proche de ce parti a expliqué qu'il s'agit là d'« une sanction » à l'encontre de Thabti qu'on accuse d'avoir pris parti avec les redresseurs.