Il suffit de faire un tour dans la région pour se rendre à l'évidence que beaucoup de choses ont changé dans le sens souhaité par les estivants. Il y a d'abord le volet sécuritaire qui s'est traduit par une nette amélioration de la situation sur ce plan, et le retour à la vie normale, aussi bien le long du littoral qui s'étend sur 120 km qu'au niveau de la zone montagneuse longeant le rivage. Longtemps fermées à la circulation pour cause d'insécurité, les deux principales voies desservant la côte ouest à partir du versant sud du massif en question ont été rouvertes au trafic routier grâce au déploiement des forces de l'ANP. Les estivants empruntent déjà ce raccourci pour se rendre à El Marsa et à El Guelta, à l'extrémité ouest de la zone que fréquentent annuellement beaucoup de familles. Les services de sécurité ont installé des postes fixes pour sécuriser ces routes qui traversent une immense forêt, ce qui permet aux usagers de découvrir le charme exceptionnel du paysage dominant la mer. On y accède aussi par la ville de Ténès depuis Chlef, distante d'une cinquantaine de kilomètres. A moins de 4 km de ce passage, en empruntant les gorges de l'Oued Allala, on est frappé par la beauté du site qui s'étend jusqu'à la limite de l'agglomération urbaine au riche passé historique. D'ailleurs, juste à l'entrée sud, elle compte un trésor archéologique que représente le vieux Ténès, une cité à l'architecture typiquement arabo-muslmane, qui date du Xe siècle. Il s'agit de l'ancienne ville, l'équivalent de La Casbah d'Alger, qui est toujours occupée par des Ténésiens. Outre, les habitations, elle abrite trois mosquées considérées comme les plus anciennes du Maghreb, ainsi que Bal El Bahr, un rempart donnant sur la mer. Le lieu fait partie des circuits touristiques qui peuvent être visités à tout moment par les nationaux ou les étrangers de passage dans la région. Celle-ci propose également à ses hôtes des séjours agréables en bord de mer où les mots quiétude, évasion et détente trouvent leur pleine signification. On comprend dès lors pourquoi il y a un afflux considérable des estivants, surtout durant les jours de repos, comme cela a été le cas le week-end dernier. L'affluence était visible sur toutes les plages que compte le littoral, notamment Ténès, Oued El Guessab, Maïnis, Oued El Maleh, Sidi Abderrahmane, le Dattier, El Guettar, El Marsa et El Guelta. Au total, 26 plages ont été ouvertes cette année, contre 23 la saison dernière. Le tout est réparti entre les 6 communes côtières qui se partagent les 120 km de la façade maritime, soit le 1/10 du littoral du pays. Même si elles ne possèdent pas la réputation des autres wilayas côtières, Ténès et ses localités avoisinantes demeurent quand même la destination privilégiée de beaucoup de citoyens en quête de calme, de repos et de découverte du cadre naturel qui couvre l'ensemble du rivage.