InfoSoir : Votre commune a été longtemps boudée par les visiteurs et autres touristes pour des considérations que tout le monde connaît. Mais les choses commencent à changer depuis un moment… T. Isaâdi : Oui, c'est vrai, la situation s'est nettement améliorée et sur tous les plans. Grâce à la mobilisation des services de sécurité, la paix est revenue. Sur un autre plan, de nombreux projets ont été lancés récemment. Aujourd'hui, on accueille de plus en plus de visiteurs et c'est tant mieux pour nous. Yakourène possède un énorme potentiel touristique qui reste, néanmoins, inexploité. A quoi cela est-il dû selon vous ? Il y a d'abord le problème du foncier. Il nous est très difficile de trouver des assiettes de terrain pour concrétiser nos projets sachant que la plupart des terres appartiennent aux forêts. Sur un autre plan, les rumeurs colportées çà et là au sujet de notre région ont dissuadé les investisseurs de venir lancer des projets ici. Si l'on a bien compris, des investisseurs se sont manifestés pour réaliser des projets touristiques… Absolument. Il y a quelques semaines seulement, un homme d'affaires algérien installé en France a pris attache avec nous pour nous soumettre l'idée de réaliser un projet touristique à Yakourène. Nous lui avons promis de faire l'intermédiaire avec les responsables du secteur du tourisme en espérant que cela aboutira. Est-ce vrai que votre commune est sur le point d'accéder au statut de ZET ? On ne demande que cela ! Tout ce que je peux vous dire est qu'une proposition a été faite dans ce sens, mais j'ignore la suite qui lui a été réservée. Une chose est certaine en tout cas : le statut de ZET sera une excellente chose pour notre commune. L'un des atouts touristiques de Yakourène est sa forêt qui se trouve, néanmoins, dans un piteux état avec toutes les ordures qui s'y amoncellent. Que comptez-vous faire pour remédier à cette situation ? Il y a un projet de réalisation d'un Centre d'enfouissement technique (CET) dans la région. Celui-ci sera implanté soit à Azazga, soit à Boubhir, dans la commune de Souamaâ. Ceci est à même de résoudre le problème en partie. En ce qui nous concerne, nous organisons des campagnes de nettoyage. Mais cela ne suffira jamais. Il faut que les gens fassent preuve de civisme et apprennent à protéger l'environnement.