Le Syndicat des praticiens de la santé publique a signifié au ministre son opposition à un dialogue alibi l Le bureau national dénonce la négativité des négociations. Malgré la fin de non-recevoir affichée jusque-là par l'actuel ministre de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou, lequel n'a pas encore reçu les organisations syndicales du secteur, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) espère toujours que la réunion de prise de contact, souhaitée à l'issue de la nomination du nouveau ministre, se tienne dans les plus brefs délais. Dans un communiqué sanctionnant les travaux du bureau national tenus récemment à Alger et dont une copie nous a été transmise, le SNPSP aspire à démontrer à Amar Tou la justesse des revendications défendues par cette organisation et sa disponibilité à privilégier des rapports sereins entre les deux parties. Le SNPSP compte, en effet, mettre à profit une éventuelle rencontre avec le ministre pour lui faire part du « dialogue alibi » engagé jusque-là par le ministère de la Santé. A ce titre, le bureau national des praticiens de la santé publique se voit contraint de dénoncer la négativité de toutes les négociations entreprises avec autant de « nonchalance » et de « laisser-aller » de la part des représentants du ministère de la Santé, membres de la commission mixte installée aux fins de faire aboutir, dans un délai très court, quatre des onze points consignés dans la plateforme revendicative issue du conseil national de Mostaganem. Il s'agit de l'augmentation de 80% du salaire de base des praticiens exerçant dans la couronne des treize wilayas enclavées, à l'instar de ce qui a été appliqué pour les spécialistes, de l'harmonisation de la prime de documentation, de l'attribution de la prime d'encadrement aux praticiens généralistes de la santé publique et de la gradation dans le corps des praticiens généralistes de la santé publique et leurs corollaires l'ISG et l'indemnité de qualification. Dénonçant, en outre, le non-aboutissement de ces revendications en dépit de l'engagement solennel de l'ex-ministre de la Santé, le professeur Redjimi, de veiller personnellement au bon dénouement des différents dossiers dont avait la charge la commission mixte, le SNPSP estime, également, que les intérêts de la corporation doivent être défendus d'une manière efficiente, et ce, malgré le dépassement du délai fixé à septembre 2004 pour parachever ces revendications. Dès lors, on espère, du côté du syndicat, que la tutelle mesure cette offre de dialogue à même de faire avancer les négociations aussi bien en ce qui concerne la plateforme revendicative que les décisions ayant trait à la réforme hospitalière.