Les portes entre le Syndicat des praticiens de la santé publique et le département de Amar Tou sont blindées alors que les problèmes sont immenses », a affirmé, hier, le Dr Bensebaini, président du SNPSP, lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il a dénoncé le « mutisme » du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière l'accusant, en outre, de ne pas avoir défendu les praticiens de la santé au moment de l'élaboration de l'avant-projet de l'ordonnance 06/03 du 15 juillet 2006, portant statut de la Fonction publique. Visiblement indigné par l'attitude de Amar Tou, le président du SNPSP envisage d'adresser à ce sujet une correspondance au gouvernement ainsi qu'au ministère de tutelle, d'autant que, estime le Dr Bensebaini, « tout ce qui a un rapport avec le secteur de la santé n'est pas concerné par la promulgation du statut de la Fonction publique ». Le conférencier a également soulevé toujours dans ce contexte la question relative au service civil, qui permet désormais aux spécialistes de l'effectuer dans une structure publique ou privée. « Va-t-on vers la privatisation de la santé ? », s'interroge le président du SNPSP, soutenant à cet effet que son syndicat est viscéralement arraché à la santé publique. Estimant, à ce propos, que « la santé ce n ‘est pas les P et T, ce n'est pas Mobilis », le président du SNPSP a accusé le ministre de la Santé de « tricoter » et de « tâtonner » au sujet de l'application sur le terrain de la réforme hospitalière et reproché, par ailleurs, à Amar Tou de faire cavalier seul, ce qui risque, selon lui, de porter préjudice à la santé. Déplorant, en outre, le fait que le statut de la Fonction publique ait été élaboré sans bénéfice pour le secteur de la santé, de même pour la loi sanitaire, déposée à l'APN et dont « le SNPSP ignore jusqu' à son contenu ». Le Dr Bensebaini a soutenu, par ailleurs, que « le syndicat des praticiens de la santé publique refusera catégoriquement que l'élaboration du statut particulier des praticiens de la santé publique se se fasse sans nous ». Estimant que c'est quelque chose qui touche les praticiens en particulier, le président du SNPSP a affirmé qu'« il est essentiel que nous participions à sa conception, dans le cas contraire ce sera la guerre ». Réuni le 19 septembre dernier, le bureau national du SNPSP a fait à ce titre le bilan de l'année écoulée et a conclu que ce dernier était négatif d'autant que « depuis l'intronisation de Amar Tou au ministère de la Santé, le SNPSP a été reçu une seule fois au ministère. Nous attendons toujours que le dialogue soit relancé, mais rien. M.Tou fait la sourde oreille. Il nous a utilisés pour renouveler le conseil de l'Ordre des médecins, depuis, rien. C'est le black-out total », a déclaré, à cet effet, le président du SNPSP. En attendant la fin du mois de Ramadhan à l'issue duquel le SNPSP envisage de réunir son conseil national, « un conseil national très déterminant », a soutenu le Dr Bensebaini qui a lancé un nouvel appel au ministre de la Santé pour renouer le dialogue avec les praticiens de la santé, « un dialogue rompu depuis l'avènement` de Amar Tou avec lequel rien n a été fait ». Déplorant, encore une fois, l' absence d'écoute de la part de l'ex-ministre des Postes et des Télécommunications, le président Bensbaini a assuré aux représentants de la presse que le Pr Aberkane a été le seul ministre avec lequel nous avons travaillé et qui a fait réellement quelque chose pour la santé et pour les praticiens de la santé publique .