Deux gendarmes ont été tués et quatre autres blessés, dont un grièvement, dans une embuscade tendue, dans la nuit d'avant-hier vers 22h, à une patrouille de la Gendarmerie nationale sur la RN5, près de la cité Mahsas, dite Lamy, à Tidjelabine, dans la wilaya de Boumerdès. Les gendarmes venaient de lever un barrage de contrôle routier, et c'est au niveau de la côte, non loin de l'hôtel Tidjelabine, sur l'autoroute, qu'ils subiront les premiers tirs « provenant de toute part ». L'attaque à l'arme lourde artisanale (heb-heb) et automatique surprendra les éléments des forces de sécurité à l'intérieur de leurs véhicules. Les coups de feu seront vite suivis d'une forte explosion (une bombe artisanale sans doute) et le bilan est lourd : deux gendarmes morts et quatre autres blessés, dont un sera amputé d'une jambe. Tout cela s'est passé à un moment où des automobilistes circulaient encore dans les deux sens sur la RN5, selon des témoignages concordants. Pour couvrir leur retraite, les terroristes ont fait exploser une autre bombe qui empêchera les gendarmes de les poursuivre et les aidera, eux, à fuir l'accrochage qui les opposait aux autres éléments de la gendarmerie. Un quart d'heure plus tard, un bref accrochage suivi d'une explosion aura lieu entre les terroristes et les gardes communaux de Tidjelabine, stationnés du côté du marché de voitures, et lesquels ont tenté de prêter main-forte à leurs camarades, les gendarmes pris dans l'embuscade. D'autres sources parlent d'autres coups de feu du côté de Boudouaou, à quelques kilomètres, au même moment. C'est à penser que les terroristes se sont scindés en plusieurs groupes pour empêcher toute réaction des services de sécurité. Si le groupe terroriste qui a accompli la sale besogne a rapidement évacué les lieux du crime (l'embuscade a duré entre 20 et 30 minutes), des coups de feu continuaient à être tirés dans le périmètre inclus entre Boudouaou et Tidjelabine, jusqu'aux environs de minuit. Hier, les forces combinées de sécurité ont élargi leur action enclenchée immédiatement après l'attaque contre les gendarmes en une vaste opération de recherche et de ratissage dans toute la région. L'attaque d'avant-hier est attribuée à la faction locale du GSPC dont des éléments ont été signalés ce week-end du côté de Chabet El Ameur. Nos sources parlent d'un bref échange de coups de feu dans la région de Matoussa, dans la nuit de mercredi à jeudi. Aucun bilan des opérations des forces de sécurité n'a été communiqué.