Selon un pré-bilan de la campagne moissons battages, établi par la direction des services agricoles, la wilaya de Ain Témouchent a le moins souffert de la sécheresse de fin de saison que les autres wilayas de l'ouest du pays. Sa moisson s'élève ainsi, à 1 112 430 qx de céréales dont la moitié est d'orge (554 000 qx) et 43 900 qx d'avoine. Les rendements vont de 10.2 q/ha pour le blé dur, 10.5 q/ha pour le blé tendre, 16 q/ha pour l'orge et 12,2 q/ha pour l'avoine. Par ailleurs, les superficies moissonnées s'établissent comme suit : 49 757 ha pour les blés, 34 600 ha pour l'orge et 3660 ha d'avoine. Quant aux superficies sinistrées, elles sont de 7 ha pour les blés et 29 ha pour les orges, toutes emportées par des incendies. Concernant les raisons qui ont fait que Aïn Témouchent soit, à l'ouest, la plus épargnée par la sécheresse, les techniciens les expliquent par le fait que près du tiers des terres céréalières, sont en zone d'intensification d'une part et de l'autre, par un meilleur respect, des céréaliers témouchentois, des itinéraires techniques. Il est à relever que le niveau de collecte par les CCLS a été trop faible parce que, d'une part, les prix offerts ne sont pas attrayants et de l'autre, c'est surtout, à cause du mode de paiement. En effet, celui-ci se fait, obligatoirement, auprès de la banque et au nom des EAC. Or, il se trouve que les superficies de ces dernières sont partagées, à l'amiable, en parcelles travaillées individuellement par chacun des attributaires des EAC. De la sorte, si la banque détient une créance sur l'un des membres d'une exploitation agricole collective, une créance obligatoirement accordée au nom de l'EAC, la banque le rembourserait sur le versement opéré par la CCLS. C'est, en conséquence, l'obligatoire solidarité des vrais/faux coopérateurs, dans l'attribution d'un crédit et de son remboursement qui les amène à vendre, au cash, leur récolte sur le marché parallèle.