Les travailleurs de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie, union locale d'Arzew, déterrent la hache de guerre et promettent une rentrée sociale chaude. Réunis le 27 juillet dernier, les cadres syndicaux de l'union locale d'Arzew ont lancé un appel à tous les travailleurs pour se préparer à défendre vaillamment leur outil de production et leurs acquis sociaux. Les cadres syndicaux d'Arzew dénoncent l'OPA faite sur le secteur de l'entreprise, particulièrement Sonatrach. Dans une déclaration sanctionnant cette rencontre à laquelle ont été conviés également les membres de la commission exécutive de l'union locale d'Arzew et les cadres syndicaux du pôle industriel d'Arzew, le bureau de l'union locale d'Arzew dénonce plus particulièrement la décision unilatérale de transférer une catégorie des travailleurs Sonatrach vers des structures hors entreprise. Une action visant, à ses yeux, le délestage des ressources vitales de l'entreprise. L'union locale d'Arzew s'est également élevée contre le limogeage sur injonction de la tutelle de plusieurs directeurs d'unités sensibles du secteur sans qu'il y ait des suites à cette affaire. Pour ces syndicalistes, par ailleurs, la filialisation du CPE, de l'IAP et de l'UCV, avec l'intention de faire subir prochainement le même sort à l'ENIP et à NAFTEC, participe au démantèlement du secteur à des fins de bradage. A la lumière de ces faits, les syndicalistes de la plate-forme d'Arzew estiment que « c'est de la volonté de faire disparaître le capital savoir-faire accumulé depuis 40 ans d'expérience et d'affaiblir les installations de production pour justifier la mise en vente des unités de production qu'il s'agit ». Ils considèrent également que « c'est là une volonté de faire subir aux ressources humaines un comportement de docilité au détriment de celui de l'initiative en marginalisant les anciens et en conditionnant les nouveaux afin de balayer ce qui reste des pratiques positives de la culture de l'entreprise ». Ces pratiques de la tutelle participent, en outre, selon ce syndicat, de « la volonté de marginaliser le syndicat dans sa globalité aux fins d'avoir une marge de manœuvre voulue pour agir librement dans une direction ultralibérale ».