Plusieurs patrouilles composées d'éléments de la BMPJ et de la gendarmerie nationale, sillonnent, depuis avant-hier soir, Tiaret et ses agglomérations pour tenter d'endiguer la délinquance. Tiaret, à l'instar de beaucoup de régions du pays, connaît en effet, une recrudescence d'actes répréhensibles liés à la petite criminalité qui semble, sérieusement, menacer l'ordre public. Les lieux de prédilection de ces groupes de jeunes désœuvrés qui oeuvrent, le plus souvent, sous l'effet de barbituriques et équipés d'armes blanches, sont les quartiers isolés ou excentrés de la ville, comme « village espagnol », « les pins », « mexique ». La traque de la petite délinquance, d'avant-hier, a été une sortie de rafle qui n'a pas eu l'effet escompté mais qui a, tout de même, permis d'atténuer la tension et de dissuader certains. Pour une première journée, le bilan reste, cependant, relatif car il y a eu plus d'une quarantaine d'interpellations de jeunes personnes pour ivresse sur la voie publique, conduite sans documents ou exercice illégale de commerce. Le commissaire de la BMPJ nous dira que « les chefs de ces petites bandes sont fichés. Certains sont activement recherchés mais nombre d'entre eux sont emprisonnés, d'où l'accalmie de ces derniers jours. » Certains citoyens ne partagent évidement pas cette lecture des faits, car forts marquées par cette violence qui semble s'installer comme une fatalité. En effet, durant la nuit, rares sont ceux qui s'aventurent dans les dédales de la ville sans se faire chiper, voire violemment agresser.