Avec la grande sérénité affichée au cours des demi-finales disputées jeudi sous la pluie, Saïdi Sief a toutes les raisons de croire à une place au podium. En terminant 4e dans la première série avec l'excellent temps de 13.13.50 (son meilleur de la saison), Saïdi Sief est revenu presque à son niveau. Nullement inquiété par la présence du champion du monde Eliod Kipchoge, Saïdi Sief n'a pas forcé son talent pour arracher cette qualification. En 2003, lors des Mondiaux de Paris, Saïdi Sief, rappelons-le, n'était pas en mesure de réaliser les minima pour y prendre part, et ce, en dépit de la clémence que lui a accordée l'IAAF. Deux ans plus tard, Sief semble retrouver ses sensations à la lumière du temps réalisé jeudi lors des éliminatoires. Arrivé à Helsinki trois jours plus tôt pour ne pas observer une longue attente et subir la pression des Mondiaux, Saïdi Sief a étonné tous les observateurs par la facilité avec laquelle il est passé en finale, prévue aujourd'hui. « Je suis comblé d'avoir réussi à me placer en finale. Certes, je n'ai pas éprouvé de peine, mais la pluie et le vent m'ont gêné à l'instar des autres coureurs. » A propos de la finale, Saïdi Sief répond : « La finale sera difficile. » Avec l'absence de Bekele, 3e à Paris, le Kényan Eliod Kipchoge, qui a signé la meilleure performance (13.12.86), se présente comme archifavori pour conserver son titre. Mais comme l'athlétisme nous a toujours réservé des surprises, Eliod Kipchoge risque de laisser des plumes.