Dans la série A du 800 m, le champion du monde, Saïd Guerni, confronté aux meilleurs spécialistes, a pris la sixième place (1'44”87). Saïdi Sief qui, au passage, soigne son (modeste) temps de la saison s'est contenté de ce test. « Aujourd'hui, j'ai mieux géré ma course comme l'atteste mon chrono. Le Kenyan Mulaudzi m'a gêné dans le premier 400 m, où j'ai même failli chuté. » Au cours de cette répétition la plus riche du monde, Saïd Guerni a pris connaissance de ses adversaires qui ont tous amélioré leur performance personnelle à l'image du Kenyan Bungei (1'43”06) ou du Bahreini Kamel Youcef (1'43”11). En attendant, Saïd Guerni, le porte-drapeau algérien qui rejoindra mercredi Athènes, devra chercher un meilleur plan pour aspirer à jouer les premiers rôles à Athènes. Pour sa part, Saïdi Sief, visiblement fatigué, a, à la surprise générale, abandonné sur 5000 m remporté par le Kenyan Kibowen dans un temps de 13'01”69. Au pied du mur, Saïdi Sief a, au bout du 3000 m quitté la piste... Pourtant, le rythme n'était pas élevé eu égard à l'absence des Ethiopiens Bekele et Gebreselassie. Manquant sans doute de confiance à la suite de ses défaites successives sur 1500 m, Saïdi Sief pensait que le 5000 m était prenable. Finalement, Saïdi Sief a confirmé qu'il n'a pas les moyens pour faire face à la rude concurrence, même s'il entretient toujours l'espoir de briller aux jeux Olympiques. « Mon abandon est dû à une douleur que j'ai ressentie au niveau du talon d'Achille du pied gauche. A Athènes, je vais me concentrer sur une médaille. » Comme il fallait s'y attendre, Saïdi Sief a donc opté pour le 5000 m à Athènes. Saïdi Sief a pris cette décision juste après la sortie de Zurich. Le comité olympique algérien devra ainsi faire appel à Khaldi Mohamed pour remplacer Saïdi Sief au 1500 m.