Le marché des voitures d'occasion est très aléatoire. Souvent, c'est la rumeur qui gère les tendances des prix. Des gens commencent à dire : « Voilà, tel véhicule a des problèmes d'équilibrage paraît-il et le résultat immédiat est que personne n'en veut même si personne n'a vérifié l'information. Les voitures asiatiques ont, notamment, souffert d'une réputation d'investissement à risque et regardez maintenant l'essor des Atos de Hyundai qui s'arrachent comme des petits pains », explique Badri, jeune photographe qui a lancé avec son équipe le magazine d'annonces trimestriel Auto Occase (www.autooccase) dont le premier numéro est paru en avril 2005, tiré à 8000 exemplaires et distribué sur Alger, Tipaza, Boumerdès et Blida à travers plus de 700 points de vente. Badri ne croit pas que le marché de l'occasion bat de l'aile, mais que les modalités des échanges sont en train de changer. Il suffit d'attendre que le marché se régularise de lui-même. « Les concessionnaires automobiles, qui se sont lancés récemment en Algérie et la formule de prêt bancaire ont favorisé l'émergence d'un parc auto relativement neuf. Mais cela pose la question des anciennes voitures, où vont-elles ? Vers les marchés d'occasion d'El Harrach ou de Tidjelabine et ailleurs. Le neuf alimente peu à peu le marché », explique Badri qui n'a pas hésité à investir dans le créneau des annonces de vente de voitures d'occasion. « Ce qui est sûr, c'est qu'on remarque qu'il y a de plus en plus de voitures qui changent de main », conclut-il.