En 1971, une famille algérienne vivant à Saint-Etienne (France) est déchirée par un drame. Six enfants mineurs se retrouvent après le décès de leur père seuls. Les services sociaux les prennent en charge. Durant 35 longues années, les six enfants n'ont eu aucune nouvelle de leur mère « disparue ». Un jour de l'année 2003, Djemila, l'une des six orphelins, engage des recherches pour retrouver sa maman qui n'a donné aucun signe de vie. Elle entre en contact avec le consulat de Toulouse qui l'oriente vers les services de la wilaya de Sétif. La consultation des listes électorales de l'antique Sitifis montre que la mère de Djemila était bel et bien vivante. A l'annonce de cette heureuse nouvelle, la fille prend le premier avion, se rend à la cité Yahiaoui (Tandja) où elle découvre une vieille dame vivotant dans de lamentables conditions. 35 ans de séparation n'ont pas altéré la mémoire de la maman n'ayant, en dépit de la précarité de son état de santé, pas oublié les prénoms de ces six enfants laissés en France. La rencontre entre les deux femmes bouleversées par tant de douleurs a été interrompue par l'intrusion d'un homme (mari) prétextant que la vieille dame n'a jamais eu d'enfants, et ce, pour jouir encore de la maison et de la pension de cette vieille, actuellement entre la vie et la mort au CHU de Sétif où elle est hospitalisée pour des brûlures au deuxième degré. Djemila et son petit frère, qui voit sa maman pour la première fois, se démènent pour l'évacuer vers la France, afin de la faire soigner et de l'extirper de la misère et de la maltraitance infligée par l'époux. Les présidents Chirac et Bouteflika, qui ont été saisis pour venir au secours à cette dame, vont-ils donner suite au SOS lancé par Djemila qui veut, à l'instar de ses frères, prendre soin d'une maman privée de sa progéniture 35 ans durant ? Cette tenace femme, qui prépare un livre, conjure les deux chefs d'Etat pour qu'ils viennent au secours d'une dame en danger. « Je vous supplie messieurs Bouteflika et Chirac, faites quelque chose pour atténuer un tant soit peu les souffrances de ma maman qui a tant souffert », conclut cette fille qui ne veut plus quitter une mère blessée par les aléas de la vie...