Les qualificatifs les plus crus ne sauront dépeindre réellement la gabegie et l'anarchie régnant au niveau du marché couvert de Chelghoum Laïd, mitoyen à la rue commerçante Khelifi Abderrahmane. Cette enceinte commerciale, qui abrite une soixantaine de locaux commerciaux (bouchers et marchands de fruits et légumes), ne dispose ni de toilettes publiques ni d'une quelconque autre commodité, aussi modeste soit-elle. Pas étonnant alors de constater qu'un coin de cette structure fait office depuis plusieurs mois d'urinoir à ciel ouvert où l'on vient, toute honte bue, s'y soulager à tout moment. Sans jeter la pierre aux éboueurs et aux ouvriers de la commune, disons que leur mission se limite au ramassage quotidien des monticules d'ordures qui ne finissent pas de « fleurir » chaque jour que Dieu fait. Doit-on s'en offusquer, sachant que cette aire de négoce est abandonnée à son triste sort et que son gardiennage et son entretien ne sont même pas assurés ? Encore faut-il que les autorités en charge arrivent à briser le nœud gordien de ces hordes de vendeurs à la sauvette qui bloquent tous les accès et règnent en maître absolu sur les lieux. En désespoir de cause, et ne pouvant faire face à cette forme de concurrence déloyale que l'ont tend à « régulariser », beaucoup de commerçants ont dû, la mort dans l'âme, mettre la clé sous le paillasson et s'installer ailleurs. Bien qu'un budget important ait été mobilisé pour la réfection et la rénovation du plus ancien marché de Chelghoum Laïd, objet de nuisances et d'agressions récurrentes, aucune perspective de réhabilitation n'a été jusqu'à présent entreprise.