Les news nous arrivent de Stuttgart. Les nouvelles 911 cabriolets à transmission intégrale, la 911 Carrera 4 et 4S, vont permettre à Porsche de s'installer un peu plus dans sa place de leader du cabriolet sportif. La 911 Carrera 4, équipée du boxer 3,6 litres, développe 325 ch et accélère de 0 à 100 km/h en 5,3 secondes pour atteindre un vitesse maximale de 280 km/h. Dans sa version 4S, le 3,8 litres offre 355 ch et catapulte la 911 à 100 km/h en seulement 4,9 secondes pour une vitesse maximale de 288 km/h. Tout comme sa petite sœur la Carrera cabriolet, cette version à transmission intégrale est équipée d'une capote souple et pèse quelque 42 kilos supplémentaires. Sur la pression d'un bouton, le mécanisme autorise une ouverture ou une fermeture du toit de l'auto à une vitesse maximale de 50 km/h, en tout juste 20 secondes. Hormis les différences de transmission entre la version Carrera 2 et Carrera 4, cette dernière se distingue par une carrosserie plus large de 44 millimètres. Le cabriolet Carrera 4 présente également cette caractéristique, ce qui permet par la même occasion de loger l'équipement nécessaire pour assurer la stabilité et la qualité de tenue de route pour cette version découverte, dont le châssis perd en rigidité. La technique Porsche fait depuis des décennies du design de ses modèles et de la puissance de ses moteurs ses principaux arguments commerciaux. Pourtant la sécurité prend chaque année plus de place dans les présentations « presse » des nouveaux modèles. Même si Porsche est le seul poids lourd de l'industrie automobile allemande qui ne limite pas la vitesse de ses bolides, le constructeur se rattrape fort bien grâce à ses systèmes de sécurité active et passive. Le dispositif du nouveau cabriolet qui protège des tonneaux, consiste en deux arceaux d'acier logés derrière les sièges qui se déplient automatiquement en cas de risque de retournement de l'auto. En plus des traditionnels airbags frontaux, deux airbags latéraux logés dans les portes se déploient en remontant pour protéger la tête des deux occupants. En cas de choc, une troisième paire d'airbags logés dans les dossiers se déploient pour protéger la zone du thorax du conducteur et du passager. Sur la liste de la sécurité passive vient s'ajouter l'incontournable Porsche Stability Management (PSM), qui se voit bénéficier de deux nouvelles fonctions : une préparation anticipée du freinage si les indicateurs prévoient une situation d'urgence, gagnant ainsi de précieux dixième lorsqu'il s'agit d'immobiliser l'auto. De plus le circuit hydraulique vient désormais assister un freinage lorsque la pression et la vitesse du pied du conducteur sur la pédale le qualifient « d'urgence ». Les disques de frein PCCB en céramique sont proposés en option pour cette version cabriolet. Le châssis est identique à celui utilisé pour les précédents modèles de 911 type 997. Sur les Carrera 4S, le Porsche Active Suspension Management (PASM) est proposé de série, et offre deux modes de suspension, un « normal » et un « sport ». Quel que soit le mode choisi, la suspension s'adaptera de toutes les façons aux conditions de revêtement détectées... Sur la Carrera 4 cabriolet, le PASM est proposé en option. S'asseoir au ras du sol, comme dans une Viper, dans une voiture aussi joliment dessinée qu'un Spider Alfa, avec dans le dos un petit trois-cylindres turbo qui possède le timbre d'un flat-six Porsche et dont la boîte de vitesses se commande du bout des doigts par des palettes façon Ferrari. C'est la voiture de sport « politiquement correcte » au sens positif du terme : toute petite (3,43 m), pas arrogante pour deux francs, se contentant de 61 à 82 ch pour animer ses 800 kg, amusante aux vitesses légales, consommant et polluant moins qu'une Twingo et vendue au prix d'une petite familiale. Certes, elle ne rivalise pas en performances avec une GTI, sa boîte séquentielle est un peu lente, le style de son habitacle fait un peu jouet, mais qu'importe, à son volant, on se régale à 90 km/h - allez, un petit 110 compteur - et la moindre sortie à deux en ville est une fête en amoureux. C'est une des rares voitures « de sport » qui fait sourire les passants et non luire leur envie, qui donne le frisson dès le bas du compte-tours. Surtout, comment conduire « sport » avec ce genre d'enclume à pneus larges dont le tarif fait trembler la main au moment de passer la cinquième. C'est peut-être pour cela, et pas seulement à cause des radars, que les 4x4 remplacent de plus en plus les 911 et les Maserati dans les rues des beaux quartiers. Tant qu'à investir une grosse somme dans un machin lourd et puissant, mais sans pouvoir rouler vite, autant que ça serve à tirer le bateau et grimper les trottoirs. On n'a jamais vu autant de 4x4 et SUV sur nos routes alors peut-être que le temps des voitures de sport est arrivé pour les amoureux des sensations qui donnent des frissons.