Interdits de se rassembler à Alger depuis la marche historique du 14 juin 2001, les archs ont pu y organiser pour la première fois un meeting. Organisé, jeudi, à la salle Ibn Khaldoun, ce rendez-vous n'a pas tenu toutes ses promesses. En dépit des nombreuses affiches collées partout, la rencontre n'a pas drainé les foules attendues. Seuls les animateurs proches de l'aile dialoguiste de ce mouvement et certaines figures historiques, culturelles et politiques ont assisté à ce meeting, dont Si Lahafidh, ex-officier de l'ALN et ex-militant du FFS, Abdesselam Abdennour et Ould Ali Hadi, membres du MCB et des militants du MDS. C'est au cours de cette réunion que les archs dialoguistes devaient rendre publics les résultats du dernier round du dialogue avec le chef du gouvernement. Mais il n'en fut rien. Faisant une rétrospective du chemin emprunté par le mouvement depuis sa naissance, Belaïd Abrika a encore une fois soulevé le point nodal de la plateforme d'El Kseur : l'officialisation de tamazight. « Le point concernant la langue amazighe était à l'origine de l'échec de la première initiative du dialogue en 2004. Aujourd'hui, il y a une volonté chez les pouvoirs publics de satisfaire cette revendication. La question est entre les mains des spécialistes qui étudient les modalité de son officialisation », a-t-il déclaré sans donner plus de précisions. Par ailleurs, il annonce « le renforcement de l'enseignement de la langue amazighe, dès la prochaine rentrée scolaire, par l'ouverture de 526 postes budgétaires ». L'autre point de la plateforme d'El Kseur, non encore débattu avec le chef du gouvernement, sur lequel a axé Abrika est l'allocation chômage. « Nous allons le défendre avec force », a-t-il renchéri. S'agissant de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, présentée par le président Bouteflika, les archs semblent vouloir prendre plus de temps avant d'émettre une position officielle sur la question. « Nous allons nous réunir incessamment pour étudier le projet », a ajouté Abrika. Cependant, ils se disent « contre l'impunité ».