De part sa dimension urbaine qui croît au fil des années, la ville d'Akbou est devenue le rendez-vous obligé de tous les habitants des communes limitrophes. Ils la prennent d'assaut chaque matin, qui pour des achats, qui pour des consultations médicales, qui pour des démarches administratives. Cette situation fait qu'un nombre impressionnant de véhicules, tous genres confondus, s'y rendent quotidiennement créant un embrouillamini digne des grandes villes. En l'absence d'aménagement des voies de circulation et des feux tricolores pour réguler le trafic, le carrefour de Guendouza, par où transitent la plupart des usagers en dépit de l'existence d'autres voies d'accès à la ville, est devenue un véritable goulot d'étranglement. L'agent de l'ordre public affecté à cette intersection ne sait plus où donner de la tête devant le grand flux des automobilistes souvent impatients. Les jours de marché, un énorme bouchon se forme sur le tronçon de la RN 26 allant du faubourg de la gare jusqu'au quartier d'Arafou. Des sources proches de la municipalité nous informent qu'« il existe un projet d'aménagement de ce carrefour mais les travaux sont retardés », sans apporter d'autres précisions. Ces mêmes sources affirment toutefois que le projet connaîtra un début de réalisation à la rentrée. La station de bus improvisée par les transporteurs aux abords de l'ancien marché constitue l'autre point noir en matière de circulation automobile à Akbou. Transporteurs, marchands de légumes et usagers s'y disputent le moindre espace. Les flots de voyageurs descendus à même la chaussée prennent part, contre leur gré, à ce cafouillage où il est difficile de se frayer un chemin. Les trottoirs sont devenus la propriété exclusive des commerçants. Des citoyens que nous avons abordés sur les lieux regrettent que l'opération Coup de poing menée à Béjaïa au début de cet été contre les squatters des espaces publics ne soit pas étendue aux principaux pôles urbains de la wilaya.